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Mbour – sit-in pour la libération des travailleurs de l’hôpital de Tivaouane : and Gueusseum poursuit son combat
Publié le samedi 2 juillet 2022  |  Le Quotidien
hôpital
© Autre presse par DR
hôpital de Tivaouane
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A Mbour, And gueusseum continue de réclamer la libération des agents placés sous mandat de dépôt suite à l’incendie de l’hôpital Mame Abdoul Aziz Sy de Tivaouane, durant lequel 11 bébés avaient péri.

Par Alioune Badara CISS – C’est une solidarité régionale… Les agents d’And gueusseum du district sanitaire de Mbour sont restés hier devant le Centre de santé de la ville, pendant 3h de temps, pour manifester leur solidarité envers leurs camarades arrêtés dans le cadre de l’incendie qui s’est déclaré au service de néonatalogie de l’hôpital Mame Abdoul Aziz Sy de Tivaouane. Mballo Dia Thiam, Secrétaire général du Sutsas et coordonnateur de la coalition And gueusseum, annonce la tenue d’un autre sit-in le mardi prochain. «C’est pour manifester notre solidarité à nos camarades qui sont emprisonnés dans le cadre de l’incendie qui s’est déclaré au service de néonatalogie de l’hôpital de Tivaouane. Une infirmière et une sage-femme avaient été arrêtées. Ensuite, c’est le technicien de maintenance qui est venu s’ajouter au groupe. Nous pensons que la place de ces camarades n’est pas en prison mais c’est au niveau de l’hôpital et la Justice pourra dérouler sa procédure jusqu’au jugement», déplore Mballo Dia Thiam. Selon le Secrétaire général du Sutsas, c’est l’hôpital qui doit être condamné. «Ce que nous avons l’habitude de voir, au lieu de condamner les hôpitaux en tant que tels, ce sont les agents qui y travaillent que l’on condamne. Or si l’on regarde bien les choses, un incendie qui s’est déclaré… nous pensons qu’il aurait fallu attendre que tout soit tiré au clair. C’est ce qui nous a valu notre déplacement pour cette manifestation de solidarité», déclare M. Thiam.
Présent à Mbour, Mballo Dia Thiam a été interpellé par ces camarades sur les accords avec le gouvernement. «Nous avons les accords les plus inédits, avec des augmentations de salaires inespérées. Dans la mise en œuvre, il y a des impairs et nous n’avons pas manqué de demander au gouvernement de les corriger parce qu’il y a des omissions par rapport au personnel administratif et aux chauffeurs concernant les indemnités de logement», s’est glorifié M. Thiam.
Il poursuit : «On avait demandé à ce qu’on revisite la clé de répartition des ressources du Comité départemental de santé (Cds) parce qu’il y avait les agents de santé communautaire qui disposaient de 40% des recettes. Avec la nouvelle tarification, ils se retrouvent avec 20% alors que d’autres gens, qui viennent simplement en réunion de cogestion, se tapent près de 100 mille francs ou plus comme jeton de présence. Nous pensions que ceux qui sont en train de produire, ce sont ces gens-là qu’on doit payer car ils ne sont plus des bénévoles mais des travailleurs qu’on est en train d’exploiter.» Par contre, il annonce le début du versement des indemnités des «contractuels».
Par ailleurs, les conditions de travail ne sont pas totalement améliorées. Dame Seck, secrétaire de la sous-section du district sanitaire de Mbour d’And gueusseum, déplore le manque «criard d’ambulances» dans la zone. «Le seul véhicule du centre de santé assure la rotation dans les 33 postes de santé que compte le district, pour évacuer les malades. Nous avons bien dit véhicule pas ambulance, car il est assimilable à un taxi-bagages. Nous réclamons des autorités centrales locales, la dotation d’ambulances médicalisées du centre de santé de Mbour et des postes de santé les plus reculés pour améliorer les conditions d’évacuation et contribuer ainsi à la lutte contre la mortalité maternelle et infantile, afin de permettre au pays d’être au rendez-vous des Objectifs de développement durable», avance M. Seck. En outre, les agents de santé ont remis sur la table le contrat de Polimed dans la gestion de l’hôpital de Mbour. «Ce contrat doit être remis en question. Cela cause beaucoup de préjudices aux populations et aux malades et nous interpellons le gouvernement sur la nécessité de régler la question de Polimed», déclare Dame Seck.
abciss@lequotidien.sn
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