Le ministre de l’Education nationale, Mamadou Talla, a indiqué vendredi que la stabilité du système éducatif national est l’objectif recherché par le gouvernement sénégalais, à travers la revalorisation des indemnités des enseignants.
"Il y a une hausse de plus de 229 % pour une indemnité, nous l’avons fait pour avoir un système stable. C’est la finalité et c’est la lecture que fait tout le système. La volonté du président de la République, c’est qu’il y ait une continuité pédagogique. Il est très rare de voir dans le monde une indemnité qui dépasse 10 à 15 %", a expliqué M. Talla, lors d’une conférence de presse du gouvernement.
Pour assurer la stabilité du système à long terme, un Conseil national pour l’éducation et la formation sera mis en place, a-t-il annoncé au cours de cette rencontre dénommée "le Gouvernement face à la presse" et qui se tient tous les 15 jours.
"C’est le prix à payer. L’objectif, c’est de rendre stable le système et cela est compris et accepté par la communauté éducative. Il y a un comité de suivi qui est installé, mais pour aller vers un pacte social, il y a des organes à mettre en place, et nous allons vers un Conseil national pour l’éducation et la formation pour un système stable et à long terme", a-t-il expliqué.
Il a assuré que les enseignants et les syndicats "sont dans cette dynamique pour un système stable pendant des années (…)".
Il s’agit de "nous permettre de nous concentrer sur les autres priorités de notre système, comme la réorientation vers les mathématiques, les sciences, le numérique, la réforme curriculaire et travailler sur d’autres sujets de façon dynamique". "Nous ne pouvons pas continuer à gérer des grèves", a-t-il indiqué.
Selon lui, "de 2012 à 2022, l’Etat a recruté 36.720 nouveaux enseignants. Au total, nous avons 90.065 fonctionnaires et 20.920 contractuels, ce qui fait que 111.025 agents du ministère de l’Education sur les 160.000 fonctionnaires".
Il affirme que "le président de la République a toujours mis en avant la revalorisation de la fonction enseignante pour régler définitivement ces questions de rémunération, pour avoir un climat apaisé dans le système éducatif. (…)".
"Nous venons de faire un recensement de tous les enseignants et, chaque année, nous avons 3.500 nouveaux enseignants. Il faut qu’on sache où vont ces enseignants, qu’on fasse le bilan, qu’on réorganise. Dans certaines localités, nous avons vu qu’il y avait plus d’enseignants, qu’il en fallait, et dans d’autres localités, il en manquait", a expliqué le ministre.
Il a informé que le recensement et les cartes professionnelles ont de ce point de vue permis de faire face aux "priorités" identifiées.
Au sujet des tenues scolaires, Mamadou Talla a indiqué que "le président de la République avait tenu à mettre 10 milliards de francs CFA chaque année pendant trois ans".
"Ces tenues devaient être confectionnées par nos tailleurs, département par département, en partenariat avec le ministère de l’Artisanat et la Délégation à l’entreprenariat rapide", a-t-il précisé.
"Les tenues vont être livrées pour l’élémentaire d’abord, et l’année prochaine, nous allons ajouter le moyen secondaire. Nous avions un total de 2.110.000 tenues pour l’élémentaire", a expliqué M. Talla.
Le gouvernement a revu à la hausse les indemnités des enseignants dans le cadre d’un accord conclu en février avec les syndicats du secteur, après trois mois de paralysie du système éducatif.