« Le pays retient son souffle », s’exclame le quotidien 24 Heures à Dakar. « La tenue des élections législatives (fin juillet) demeure pour le moment un mystère. L’arrêté pris lundi par le ministre de l’Intérieur, Antoine Felix Diome, qui disqualifie la liste de la coalition (d’opposition) Yewwi Askan Wi, au motif principal qu’elle serait incomplète, cet arrêté pointe une situation de cacophonie. Pirouette ou manœuvre, en tout cas les élections législatives du 31 juillet voyagent déjà en terra incognita. À cela, poursuit 24 Heures, s’ajoutent des doutes sur une possible instrumentalisation du ministre de l’Intérieur dont l’objectif pourrait être de débarrasser le régime de Macky Sall de tout potentiel concurrent, dont le leader de Pastef, Ousmane Sonko, qui tire à lui tout seul tout un conglomérat de leaders de l’opposition. »
Cinq ans de parenthèse politique ?
« Les germes d’un chaos », lance WalfQuotidien en première page. « Le pays court de gros risques, prévient le journal, si la liste titulaire nationale de la coalition Yewwi Askan Wi ne participe pas aux élections législatives. En plus des différents cadors de l’opposition qui seraient absents de l’Assemblée nationale, le pays pourrait connaître des tensions même après les élections. »
En effet, pointe Walf, si les grands ténors de l’opposition étaient privés d’élection, « ce serait une grosse période de disette pour le Yewwi puisqu’ils ne pourraient compter que sur les listes départementales. Des ténors comme Sonko, Aïda Mbodj, Déthié Fall, Habib Sy, entre autres, ne seraient pas à l’Assemblée nationale. Cette coalition ne pourrait pas, non plus, prétendre à un groupe parlementaire et encore moins à une majorité au Parlement. Une +parenthèse politique+ qui pourrait durer cinq ans. »... suite de l'article sur RFI