Le double sommet de l'Union africaine de Malabo s'est terminé samedi soir en catimini. Pas de cérémonie de clôture et, à l'issue du huis clos, pas d'information sur la déclaration conjointe que les chefs d'État devaient adopter sur les changements de pouvoir inconstitutionnels et le terrorisme. On ignore donc pour l'instant si les appels à l'action du président de la commission de l'UA ont été entendus.
L'ambassadeur équato-guinéen à l'Union africaine, Crisantos Obama Ondo, l’assure: une « déclaration » a été adoptée contenant « une décision importante ». Le diplomate refuse cependant d'en livrer la teneur et le double sommet de Malabo s’est donc refermé samedi sans indication claire sur les orientations finalement retenues.
Au cours des débats, plusieurs chefs d'État ou leurs représentants ont évoqué pêle-mêle les « ingérences » étrangères, le « néocolonialisme » de certaines puissances et les « mercenaires » pour expliquer les coups d'État ou justifier la perpétuation de pouvoirs forts.