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Lancement de « Tigritudes » à Dakar : Un focus sur le cinéma sénégalais des années 70
Publié le samedi 28 mai 2022  |  Le Quotidien
Cinéma
© Autre presse par DR
Cinéma au Sénégal
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Quand il est question de cinéma sur le continent africain, Valérie Osouf et Diana Gaye ont fait le constat que le continent dans son ensemble, est réduit à une présence symptomatique. La cinémathèque française par exemple, n’a jamais organisé la rétrospective d’un ou d’une cinéaste du continent africain. « La seule personne dont le travail a été présenté, il y a 3 ans, c’est Youssef Chahine. La cinémathèque française montre des films hongrois, ouzbeque mais pour eux, le cinéma africain, comme ils l’appellent péjorativement, se résumerait à quelques films du Mali, du Burkina Faso et du Sénégal ». Face à ce constat, les deux réalisatrices ont mis en place Tigritude, une anthologie des cinémas africains et afro-diasporique qui est présenté cette semaine à Dakar et ensuite à Saint Louis durant le Festival international de Jazz. Selon Valérie Osouf, la programmation au Sénégal s’est intéressée aux années 70, années « riches et prolixes sur le plan politique et esthétique ». La séance d’ouverture de ce mercredi à l’institut français, s’est ainsi ouverte avec les versions restaurées des films de Ben Diogaye Beye et Djibril Diop Mambety, respectivement Les Princes noirs de Saint-Germain-des-Prés et Badou Boy. « Nous avons conçu ce programme dans une chronologie de 1956, date de l’indépendance du Soudan à aujourd’hui, avec 66 séances, 126 films, courts et longs, documentaires, fictions, animations pour qu’on cesse de réduire les cinémas de ce continent en une entité qui correspond à un fantasme néocolonial », indique l’une des initiatrices, Valérie Osouf. Au total, les deux cinéastes ont visionné près de 1200 films. « Avec Diana Gaye, nous avons visionné à peu près 1200 films, cherché parfois des aiguilles dans des bottes de foin, parfois des films qui avaient totalement disparus. Il y a 3 longs métrages dans l’histoire du cinéma libyen que nous avons cherché et que nous n’avons pas pu visionner », souligne Valérie Osouf.
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