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Risque de crise alimentaire : une association plaide pour la mise en place de réserves
Publié le mercredi 25 mai 2022  |  aps.sn
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© Autre presse par DR
Une enquête sur la sécurité alimentaire au Sénégal sera bientôt lancée
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Dakar, 25 mai (APS) - L’Alliance des mouvements pour la force et l’intensité du travail (AM-FIT) a appelé, mercredi, le gouvernement à mettre en œuvre, sans délai, un programme spécial de réserves en raison du risque de crise alimentaire consécutive à la guerre Russie-Ukraine.

’’L’AM-FIT appelle le gouvernement à mettre en œuvre, sans délai, un programme spécial de réserves alimentaires et ceci, dès cette campagne agricole, pour prévenir de la crise alimentaire résultant de la guerre en Ukraine’’, a déclaré, en conférence de presse, son président, Sanoussi Diakité.

Selon lui, ce programme consisterait à organiser dans chaque village ou groupe de villages, un champ collectif de production de céréales pour alimenter un grenier sécuritaire et préventif placé sous la responsabilité du chef de village.

’’Les moyens pour financer un tel programme existent. Il suffit d’effectuer un prélèvement sur les 70 milliards de budget dégagé pour la campagne agricole 2022-2023, sur les fonds de la DER ou sur les 150 milliards annuels du programme d’urgence pour l’emploi et l’insertion des jeunes’’, a-t-il expliqué.

Selon lui, l’objectif serait de constituer un stock de 2 à 3 millions de tonnes de céréales dans les différentes spéculations, notamment le riz, le mil, le maïs, etc.

Pour Sanoussi Diakité, il ne s’agit pas d’être alarmiste, mais il faut faire montre du sens de responsabilité.

’’Le gouvernement est interpellé, sa responsabilité est pleinement engagée pour prévenir cette crise. Il doit se montrer proactif et agir’’, a-t-il martelé.

Il a rappelé qu’à cause de cette crise, le Sénégal pourrait ne pas pouvoir importer les 978 mille tonnes de riz dont il a besoin en moyenne par an, ni les 600 à 700 mille tonnes de blé qu’il consomme chaque année.

Cette famine, a-t-il poursuivi, ne résulterait pas d’une calamité naturelle comme en 1973.

’’Nous le voyons venir et nos experts sont en mesure de déterminer comment et quand elle se manifeste et quelle serait son ampleur’’, a dit le président de l’AM-FIT.

Dans un document, AM-FIT note en effet que la Banque mondiale, le PAM, la FAO et les économistes sont unanimes à alerter sur ce qu’ils appellent +la catastrophe humaine+ qui se profile à l’horizon à court terme +en raison d’une crise alimentaire résultant de la guerre en Ukraine+’’.

’’Ils prédisent la famine pour certaines régions du globe. La plupart des pays exportateurs de vivres garderont pour leurs propres populations leurs réserves pour faire face à la diminution de leur production du fait de la pénurie attendue d’engrais’’, souligne le texte.

Selon eux, ’’cette crise irait +au-delà de tout ce qui est connu depuis la seconde guerre mondiale+. L’Afrique de l’Ouest en subirait les effets de plein fouet et les analystes les plus optimistes prévoient que la crise durerait jusqu’en 2024’’.


AMN/OID/ASB
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