En passant aux aveux, Khassim Bâ, soupçonné d’avoir tué Kiné Gaye, a justifié son geste par les pressions qu’il aurait subies de la part de son épouse.
Cette dernière voulait, dit-on, un baptême digne de ce nom pour leur fille. La cérémonie a eu lieu dimanche dernier, soit deux jours après le crime.
L’Observateur en sait un peu plus sur les détails de la «pression» invoquée par le tueur présumé.
Le journal s’est rendu pour ce faire au quartier Touba Pikine de Djeddah-Thiaroye-Kao où logeait le suspect avec son épouse.
L'Observateur rapporte dans son édition de ce mercredi que depuis dimanche dernier, la femme de Khassim Bâ a déménagé.
«La dame a quitté la maison, elle a été amenée par son père, le beau-père de Khassim», témoigne un habitant du quartier interrogé par le journal.
La même source a ajouté : «Ici, tout le monde était au courant des déclarations de son épouse qui avait menacé de partir, si Khassim n’avait pas les moyens de baptiser son fils comme elle le réclamait.»
Le suspect était si désemparé, ajoute le témoin, qu’il s’en était ouvert à ses amis. L'un d'entre eux s’était même engagé à lui offrir un mouton, souligne la source de L'Observateur.
Khassim Bâ s'étant emparé, d'après les accusations, de l'argent du multiservices, le baptême était parti pour se dérouler comme souhaité par l'épouse du mis en cause. Mais, la cérémonie a été interrompue par la police.