Le Sénégal subit les effets de l’inflation mondiale aggravée par la guerre en Ukraine. Le pays, qui dépend de l’extérieur pour son approvisionnement en divers produits de première nécessité, a du mal à contenir le choc.
Le gouvernement sénégalais et le Fonds monétaire international (FMI) ont convenu d’un programme de réformes qui ferait bénéficier au Sénégal de Droits de tirage spéciaux (DTS) équivalent à environ 216,8 millions de dollars. L’information a été rendue publique par le FMI, ce jeudi 19 mai, sur son site internet.
Ce programme consiste à « éviter les dérapages budgétaires et à garantir que le déficit budgétaire converge toujours vers 3 % du PIB d'ici 2024 ». Selon le FMI, le Sénégal n’a pas totalement donné satisfaction dans la mise en œuvre des réformes en vue conclure l’accord. Un des critères de performances n’a pas été rempli et seul un objectif indicatif sur trois a été atteint. Dans le domaine structurel, quatre des huit objectifs de référence structurels n’ont pas pu être atteints.
Toutefois, l’institution a salué les efforts des autorités sénégalaises pour le renforcement et l'élargissement du registre social national, la finalisation d’une feuille de route crédible visant à supprimer progressivement les subventions énergétiques, les mesures en cours pour harmoniser le cadre de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme sur les normes internationales et le regain d'attention des autorités pour la sécurité alimentaire.
Le FMI a également préconisé une mise en œuvre plus résolue de la stratégie de recettes à moyen terme afin de stimuler les recettes intérieures. La finalisation du « cadre fiscal pour la gestion des recettes pétrolières et gazières avant la préparation du budget 2023 », la communication des « projections de recettes de manière transparente » et « la nécessité d'accélérer la restructuration du groupe postal » constituent aussi des nécessités selon le Fonds.