Le dernier rapport de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie confirme la réduction significative du nombre d’enfants par femme sénégalaise depuis trois décennies.
« Quand des pays recensent encore sept à huit enfants par femme aujourd’hui, vous pouvez décider de dépenser des milliards d’euros, vous ne stabiliserez rien. » En 2017, le frais émoulu président français lâchait l’une des saillies qui lui valent une réputation d’arrogance. La polémique n’avait pas manqué de poindre à l’évocation d’un « défi de l’Afrique » jugé « civilisationnel ». Le journaliste du quotidien français Libération Balla Fofana avait invité Emmanuel Macron à épargner au « ventre des Africaines » les thèses des années 1950 sur une certaine surpopulation responsable d’un présumé sous-développement.
Baisse significative
Certes, le taux de fécondité africain reste le plus élevé de tous les continents et, effectivement, celui de certains pays frôle les 7 enfants par femme en âge de procréer. Pourtant, et sans ouvrir le complexe débat du lien vicieux ou vertueux – c’est selon – entre progéniture et richesse, ledit taux baisse significativement depuis une génération. De nouvelles données sénégalaises en attestent aujourd’hui... suite de l'article sur Jeune Afrique