La directrice de l’hôpital régional de Kaolack (centre), Khadidiatou Sarr Kébé, a regretté, mardi, l’affaire du bébé déclaré mort retrouvé vivant et assuré que des efforts seront déployés pour que de pareilles situations ne se reproduisent plus.
’’Dans le cadre de la démarche qualité, des efforts seront déployés dans l’hôpital régional de Kaolack pour que de pareilles situations ne se reproduisent plus", a déclaré à des journalistes la directrice de l’hôpital de Kaolack.
Le corps d’un bébé déclaré mort à la pédiatrie de l’hôpital régional de Kaolack a été retrouvé vivant et mis dans un carton, quelques heures plus tard, à la morgue du même établissement de santé, avait déclaré son père, Alassane Diallo.
Une assistante infirmière avait déclaré mort le nourrisson en dressant un certificat de décès alors que ce dernier était encore en vie. L’enfant réadmis en pédiatrie est finalement décédé.
L’affaire remonte au 06 mai dernier.
Khadidiatou Sarr Kébé a ainsi regretté cette situation, qui, selon elle, est ’’déplorable’’.
Elle a précisé que le bébé n’a pas fait plus de cinq minutes à la morgue de l’hôpital.
’’Contrairement à la déclaration du père selon qui le nourrisson a fait deux heures de temps à la morgue, il n’a même pas fait cinq minutes là-bas. Le bébé a été vite retourné au niveau de la pédiatrie dès que des agents ont découvert qu’il est encore vivant", a fait savoir Mme Kébé.
Elle a mis en relief les efforts déployés depuis février 2019 dans le cadre du rehaussement du plateau technique à travers l’ensemble des partenaires de l’axe centre et du ministère de la Santé.
’’Le pôle mère-enfant (maternité et pédiatrie) constitue un hôpital dans l’hôpital, ce dispositif de 176 lits avec deux unités de néonatologie dessert l’ensemble des références de l’axe centre. Le pôle mère-enfant totalise 65 possibilités d’hospitalisation en néonatologie, ce qui est énorme’’, a-t-elle souligné.
’’Malgré la Covid-19, le service de pédiatrie a réalisé en 2021 plus de dix mille (10 000) consultations et compte actuellement 7 médecins dont 3 pédiatres et 7 généralistes", a fait observer la directrice de l’hôpital régional de Kaolack.
Elle a signalé que par rapport à l’affaire du bébé, la procédure administrative est enclenchée et demeure confidentielle.
La directrice a assuré que l’hôpital, ’’dans sa démarche avant-gardiste, organise depuis janvier 2022, des cycles de formation sur l’accueil, l’orientation et la bonne conduite destinés à l’ensemble du personnel’’.
’’Huit sessions sont déjà tenues et nous pensons capitaliser cette démarche en terme de satisfaction", a indiqué Mme Kébé.
Elle a exhorté le personnel à garder toute sa sérénité tout en continuant à œuvrer pour la performance du système hospitalier.
L’assistante-infirmière qui avait faussement constaté la mort du nouveau-né, est actuellement en garde à vue au commissariat central de Kaolack.
Il lui est reproché d’avoir mis en danger la vie d’autrui, selon des sources judiciaires.
L’assistante-infirmière avait déclaré mort un nourrisson en dressant un certificat de décès alors que ce dernier était encore en vie.