« En ce moment, il y a 15 détenus en grève de la faim à la prison du Camp pénal de Dakar. Le motif de la grève est que certains prisonniers ont fait appel de leur condamnation depuis 10 à 15 ans de prison en vain. D’autres prisonniers se sont vus déclarer que leur dossier a été égaré par Dame Justice’’, informe l’activiste Guy Marius Sagna. Ils seraient punis à cause de cela. En effet, ajoute M. Sagna, « ces 15 détenus ont été déshabillés et enfermés en cellule d’isolement’’.
Aussi, dénonce Guy Marius Sagna, ‘’en ce moment, au Camp pénal, il est interdit aux prisonniers de recevoir des repas de leur famille, alors que personne ne parle plus de coronavirus au Sénégal. Mais cette mesure s’explique par le fait qu’il y a des ‘tangana’ dans la prison qui vendent des omelettes et qui versent 5 000 F CFA par jour à la direction de la prison du Camp pénal. Et pour garantir ce business florissant, non seulement les repas en provenance de leur famille sont interdits, mais en plus, les achats d’œufs sont interdits à la boutique. Les prisonniers qui veulent des œufs doivent aller au ‘tangana’’’. A Kaolack, les détenus souffrent.
‘’En ce moment même, d’autres prisonniers, cette fois-ci à Kaolack, sont en grève de la faim pour protester contre les conditions carcérales. Le verre de sucre (verre de thé) y est vendu à 125 F CFA. Les 10 secondes de communication téléphonique sont vendues aux prisonniers à 60 F CFA. Il n’y a qu’un robinet pour plus de 250 prisonniers… « , poursuit M. Sagna.