En grève depuis plusieurs jours, des membres du personnel de santé de Louga, visés par une réquisition administrative, ont refusé, jeudi, de rejoindre leurs services.
Les travailleurs de santé de l’hôpital Amadou Sakhir Mbaye de Louga ont suspendu depuis plusieurs jours les services de maternité, dans les établissements publics de santé de la région de Louga.
Ils veulent ainsi manifester leur soutien à quatre de leurs collègues, des sages-femmes placées depuis le 19 avril sous mandat de dépôt pour non-assistance à personne en danger, après le décès en couches d’Astou Sokhna, une patiente.
Seuls les services chargés des urgences continuent à fonctionner.
Ce mouvement d’humeur a perturbé le système de santé de Louga et porté préjudice aux usagers obligés de se référer aux hôpitaux de Saint-Louis pour bénéficier de soins médicaux.
Face à cette situation, la préfecture de Louga a sorti, mardi, un arrêté de réquisition adressé aux sages-femmes des districts sanitaires de Louga et de Koki, les obligeant à rejoindre leur poste de travail du 26 avril au 2 mai.
La plupart d’entre elles ont fait fi du document administratif, refusant de rejoindre leur service.
Selon le secrétaire général adjoint chargé de la communication du SUTSAS Louga, Ousseynou Kama, "en période de grève, les agents n’ont pas l’obligation de répondre à une réquisition, surtout lorsque le service minimum est assuré’’.
"C’est juste une façon de nous distraire et de casser l’ élan unitaire de notre syndicat. Nous refusons cela", a-t-il dit.