«Toute naissance doit être déclarée à l’officier de l’état-civil dans le délai franc d’un mois», stipule l'article 51 du Code de la famille sénégalais. Seulement, pour de nombreuses raisons, plusieurs enfants se retrouvent aujourd’hui sans acte de naissance.
Selon la convention des Nations unies sur les droits des enfants, l’enregistrement à la naissance est un droit de l'enfant qu'il incombe aux parents de respecter. Pourtant, de nombreux enfants au Sénégal sont sans acte de naissance du fait de la négligence de leurs géniteurs, due en grande partie à l’ignorance.
En effet, nombreux sont ces parents qui n’ont pas eux-mêmes d’acte de naissance, surtout dans les zones rurales où l’analphabétisme est très répandu.
Des milliers d’enfants en âge d’aller à l’école, et même en classe d'examen, ne disposent d'aucun acte d’état civil en raison d’une non-déclaration à la naissance, et ce, malgré la sensibilisation des parents. Les autorités ont donc dû s'adapter en permettant, depuis quelques années, aux concernés de passer des examens sur la base d’une déclaration sur l'honneur des parents.
Il arrive également que les maîtres d’école interpellent les autorités municipales qui, à leur tour, parlent aux parents afin qu'ils déclarent leurs enfants. Là encore, cet appel tombe souvent dans des oreilles de sourds.