Entre tristesse, consternation et colère, difficile de dire le sentiment qui prévaut actuellement à Louga, et certainement partout au Sénégal, après l’annonce du décès de Astou Sokhna. cette femme, qui est entrée dans l’hôpital Amadou Sahir Mbaye de Louga à 9h 30 pour accoucher, décédera à 5 heures du matin après d’atroces douleurs, sans jamais réussir à donner vie.
Pendant des heures et des heures, la jeune dame, accompagnée par son mari et sa mère, a souffert, demandant à être opérée. « Ses derniers mots étaient ‘’je suis fatiguée, pour l’amour de Dieu, opérez-moi car je ne sais pas si je serais encore là demain’’ », a relaté Libération dans son édition du jour.
D’après ce journal, Astou Sokhna devait subir en urgence une césarienne, mais est finalement «décédée dans l’indifférence totale après avoir souffert de 9 heures 30 à 5 heures du matin».
La sage-femme, elle, n’avait qu’une phrase à la bouche : «Je ne vais pas reculer. Ndèye Astou n’était pas programmée pour aujourd’hui». Et, après sa mort, un certificat de décès, sans signature, évoque « une mort naturelle » pour tenter de masquer le scandale. Mais peine perdue.