Chauffeur de taxi de profession, Modou Mboup a le cœur meurtri. Peiné, il est revenu sur les conditions dans lesquelles son épouse, Astou Sokhna, a rendu l’âme dans la nuit du jeudi à vendredi dernier, au service de maternité de l’Hôpital Ahmadou Sakhir Mbaye de Louga.
Contacté par Seneweb, il signifie qu’après avoir déposé la plainte auprès du procureur, celui-ci leur a demandé de ne pas se prononcer sur le fond du dossier. Mais, bien avant, cet habitant du quartier Artillerie de Louga a vidé son sac. « Je ne leur pardonnerai jamais cela », a-t-il déclaré, à l’endroit de certains membres du personnel dudit service.
« Même si tout le monde me suppliait, je ne leur pardonnerai jamais du fond de mon cœur. Je le dis très sincèrement », a-t-il insisté.
« J’ai acheté toutes les ordonnances et toutes les échographies ont été déjà réalisées. On n’a pas les moyens d’aller dans les cliniques privées pour payer des frais d’accouchement à hauteur de 500 000 F Cfa. Etant chauffeur, je n’ai aucun problème avec l’Etat, je m’acquitte de mes devoirs, tous mes papiers sont au complet, donc on devrait avoir un traitement normal et décent dans les hôpitaux publics », a ajouté M. Mboup.