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Procès Boffa Bayotte: la partie civile réclame 20 millions CFA pour chacune des victimes
Publié le jeudi 7 avril 2022  |  Agence de Presse Sénégalaise
Rentrée
© Présidence par DR
Rentrée solennelle des cours et tribunaux
Dakar, le 8 janvier 2019 - La cérémonie officielle de rentrée solennelle des cours et tribunaux s`est déroulée, ce mardi, à la Cour suprême, en présence du chef de l`État et du garde des Sceaux.
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La chambre criminelle du tribunal de Ziguinchor a enregistré mercredi les plaidoiries des avocats de la partie civile au procès de la tuerie de Boffa Bayotte, après l’audition des témoins et des accusés qui a pris une dizaine de jours.

Au cours de leur plaidoirie, les avocats de la partie civile ont réclamé 20 millions de francs CFA de dommages intérêts pour chacune des 14 victimes enregistrées dans cette affaire.

Mes Demba Ciré Bathily, Moustapha Mbaye, Ndiogou Ndiaye et Birahim Guèye, qui constituaient le pool d’avocats de la partie civile, sont longuement revenus sur plusieurs détails incriminant les accusés.

"L’assassinat est la pire des choses dans la mesure où elle atteint la sacralité de la vie humaine", a fulminé Me Demba Ciré Bathily, dénonçant le fait que "pendant quatre années, les bourreaux se sont fait passer comme les véritables victimes".

Ils ont bouclé leur plaidoirie en réclamant une somme de 20 millions francs CFA pour chacune des personnes tuées, chaque blessé, chaque famille victime et chaque personne constituée partie civile.

A la suite des plaidoiries de la partie civile, le procureur Ismaïla Diallo s’est lancé dans un réquisitoire au cours duquel il a tenté de prouver la culpabilité de chaque accusé, chacun selon son niveau de responsabilité.

"La tuerie de Boffa est bien un assassinat, un acte planifié, mûri et très réfléchi", a lancé le procureur.

Cette affaire porte sur le massacre de quatorze bûcherons retrouvés morts le 6 janvier 2018 dans la forêt classée de Boffa Bayotte, au sud de Ziguinchor, non loin de la frontière avec la Guinée-Bissau.

Douze prévenus sur les 25 détenus ont été libérés vendredi 28 janvier après avoir passé quatre ans en prison, dont dix ont obtenu un non-lieu, c’est-à-dire qu’elles ont été blanchies par le juge d’instruction au moment de l’ordonnance de clôture de l’enquête.
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