Apporter de «vrais changements» à l’Assemblée nationale, tel est le souhait du mouvement Agir. Thierno Bocoum et ses camarades se disent ouverts à des forces de l’opposition.
Le mouvement Agir sera candidat aux élections législatives du 31 juillet. L’annonce a été faite hier par son président lors d’une conférence de presse. En ce sens, Thierno Bocoum a tendu la main aux coalitions de l’opposition. «Le mouvement Agir réitère sa volonté de collaborer avec d’autres forces de l’opposition dans le cadre de coalition en vue d’apporter de vrais changements au sein de l’Hémicycle», a déclaré l’ancien responsable du parti Rewmi. Pour Thierno Bocoum, «l’Assemblée nationale sénégalaise est un lieu à assainir». Il ajoutera : «Elle ne doit nullement être laissée à la merci de groupes qui n’ont aucune idée du rôle central que l’Assemblée nationale doit jouer dans la marche de notre pays et dans la consolidation de sa démocratie. Nous comptons y apporter de vrais changements.»
Par ailleurs, le président du mouvement Agir parle d’«option personnelle» pour expliquer sa décision de ne pas être candidat aux élections locales du 23 janvier. «C’est un choix politique qui a été défini avant la mise en place des différentes coalitions pour les élections locales et totalement assumé compte tenu de notre position sur le cumul de mandats», s’est justifié M. Bocoum qui s’est fait remarquer ces derniers mois par des attaques contre la coalition Yewwi askan wi. Il poursuivra : «Les élections locales coïncidant avec les élections législatives, nous avions personnellement opté d’être candidats aux dernières élections citées. Un maire doit passer tout son temps à s’occuper de ses administrés et un député doit faire de même pour son Peuple. Ces deux missions respectives doivent s’effectuer à plein temps. Par conséquent, nous considérons qu’on ne peut pas avoir l’ambition d’occuper les deux postes en même temps.»
«Ce parrainage est un symbole d’un je-m’en-foutisme »
En outre, le mouvement Agir décrie le parrainage électoral. Thierno Bocoum et ses camarades considèrent que le maintien de ce système constitue une «violation flagrante des fondements d’un Etat de droit et ne répond même pas au bon sens qui est la chose la mieux partagée». Selon Bocoum, le parrainage ne tient pas compte des résultats des dernières élections législatives de 2017. D’ailleurs, il souligne que même les députés ayant à l’époque bénéficié du «plus fort reste» dans l’actuelle législature sont en deçà de la fourchette de parrainage qui demande plus de 34 mille signatures. Il a cité en ce sens Aïssata Tall Sall, Demba Diop dit Diop Sy, Modou Diagne Fada, Aïda Mbodj et Cheikh Tidiane Gadio. «Ce parrainage est un symbole parlant d’un je-m’en-foutisme assumé de la part d’un régime incapable, en vue de faire primer ses intérêts sur fond de volonté de se maintenir au pouvoir», a conclu l’ancien député rewmiste.