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Parrainage pour les Législatives – Les taux se desserrent- Il est exigé entre 0,5 et 0,8% des électeurs inscrits par liste électorale
Publié le jeudi 10 mars 2022  |  Le Quotidien
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© aDakar.com par DF
Début du dépouillement dans les bureaux de vote
Dakar, le 24 février 2019 - Les dépouillements des urnes ont démarré dans les différents bureaux de vote du Sénégal.
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Après les 15 millions pour la caution, les candidats aux élections législatives vont recueillir 34 580 parrains au minimum et 55 327 au maximum. C’est la décision du directeur général des élections qui a pris un arrêté en ce sens.

Par Babacar Guèye DIOP – Il faudra avoir les reins solides ou plutôt les parrains solides. Hier, le Direction générale des élections a informé les partis politiques, coalitions ou listes indépendantes en lice pour les Législatives sur le nombre de parrainages requis pour briguer une entrée à l’Assemblée nationale. Dans l’arrêté numéro 004071, le directeur général des élections fixe la fourchette de parrains citoyens entre 34 580 (0,5% du fichier électoral) et 55 327 (0,8%). De plus, Thien­della Fall rappelle aux représentants des formations politiques et aux entités indépendantes qu’une partie des parrains doit obligatoirement provenir de 7 régions à raison de 1000 parrainages par ré­gion.
Il s’agit de la deuxième condition fixée aux candidats à la députation après la caution dont le montant a été arrêté à 15 millions la semaine dernière par le ministre de l’Intérieur. Par rapport à l’élection présidentielle où le système de parrainage a été institué pour la première fois, les chiffres sont revus à la baisse. Alors que le projet de loi défendu par le ministre de la Justice Ismaila Madior Fall, proposait 1% du fichier électoral le 19 avril 2018, l’amendement Aymérou Gnin­gue avait ramené le taux à 0,8%. Il fallait à l’époque au moins 53 457 parrainages pour passer l’étape du Conseil constitutionnel qui avait recalé de grands noms de la scène politique. On peut citer Malick Gakou, Pape Diop, Boubacar Camara, Bougane Guèye Dany, Moustapha Guirassy, Mansour Sy Djamil entre autres.
En tout état de cause, le scrutin du 31 juillet est parti pour être inédit. Pour la première fois, ce double filtre est imposé aux coalitions pour dissuader les listes fantaisistes. Lors des Législatives du 30 juillet 2017, le ministère de l’Intérieur a eu beaucoup de difficultés à organiser la compétition entre 47 listes. Cela avait d’ailleurs coûté son poste à Abdoulaye Daouda Diallo. Reste à savoir si les acteurs politiques vont se mettre d’accord sur ces conditions. A rappeler que la Cour de justice de la Cedeao avait demandé en avril 2021 la suspension du système de parrainage. Si l’Etat avait brandi l’argument de sa souveraineté, l’opposition présente aux concertations sur le processus électoral, s’agrippe à cette décision de justice pour réclamer l’élimination de ce filtre. Pour le moment, le parrainage existe et les acteurs connaissent désormais toutes les règles du jeu.

bgdiop@lequotidien.sn
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