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Afrique : La cheffe des droits de l’homme de l’ONU fustige la récente vague de coups d’Etat
Publié le jeudi 10 mars 2022  |  Senego
Guinée
© Autre presse par DR
Guinée : Des membres des forces armées guinéennes traversent le quartier central de Kaloum
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La cheffe des droits de l’homme de l’ONU a dénoncé mardi la récente vague de coups d’Etat sur le continent africain, exhortant les gouvernements à renforcer « la crédibilité des institutions démocratiques ».

S’exprimant devant le Conseil des droits de l’homme de l’ONU, la Haute-Commissaire aux droits de l’homme, Michelle Bachelet, a condamné « la série de changements de pouvoir anticonstitutionnels » survenus récemment dans plusieurs pays du continent africain.

« Ces coups d’Etat ont de graves répercussions sur la stabilité des institutions, des sociétés et – au-delà des frontières nationales – dans la région au sens large », a dit par vidéo Mme Bachelet.

Mali…

Détaillant cette récente vague de putschs, l’ancienne Présidente chilienne s’est notamment inquiétée de la situation au Mali où « il est essentiel d’assurer une transition rapide vers la démocratie et un retour complet à l’ordre constitutionnel ». Cette nouvelle donne d’un pouvoir militaire a conduit également à « un rétrécissement de l’espace civique et du débat démocratique ».

Burkina Faso…

S’agissant du récent coup d’État au Burkina Faso, Mme Bachelet évoque un « revers », qui pourrait « compromettre gravement » les progrès en matière de droits de l’homme.

« Je demande instamment le retour rapide à l’État de droit et à la démocratie constitutionnelle, dans le plein respect des droits et libertés de tous les Burkinabés », a dit la Haute-Commissaire, invitant les autorités de transition à « respecter les engagements pris par le pays en vertu du droit international des droits de l’homme ».

Ce changement constitutionnel est intervenu alors que « la situation sécuritaire, en particulier dans la zone des trois frontières entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso, est alarmante ».

Tchad…

Au Tchad, le HCDH continue d’aider à la mise en œuvre de la feuille de route pour « la transition démocratique » du nouveau régime, qui a pris le pouvoir après la mort du président Idriss Deby en avril 2021. Un dialogue national, qui a été reporté à plusieurs reprises, devrait maintenant avoir lieu en mai de cette année.

Mais pour l’ONU, la feuille de route de la transition doit être ancrée dans les droits humains, afin d’éviter toute discrimination. Il s’agit surtout de remédier aux inégalités et de garantir l’inclusion, notamment des minorités ethniques et religieuses, des femmes, des jeunes, des syndicats et des acteurs de la société civile, tant dans les zones urbaines que rurales. L’objectif est de permettre « un véritable dialogue au Tchad ».

Conflits sociaux…

Face à cette multiplication de coups d’Etat en Afrique, notamment au Mali, Soudan, Guinée, Burkina Faso et au Tchad, l’ONU estime qu’un gouvernement démocratique reste le moteur important du développement durable et des droits. Une façon de rappeler l’importance des institutions largement considérées comme légitimes qui travaillent à « résoudre les griefs, à diminuer la corruption et à prévenir les tensions et les conflits sociaux ».

Mme Bachelet a donc exhorté les gouvernements « à renforcer la crédibilité des institutions démocratiques, ainsi que la responsabilité et l’indépendance d’institutions clés telles que le système judiciaire et les institutions nationales des droits de l’homme ».

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