Leur syndicat dénonce une montée des violences dans l’exercice de leur fonction. Les sages-femmes réclament plus de sécurité et menacent de déserter les maternités. À Dakar, la marche autorisée s’est déroulée dans le calme.
« Dafa doy ». « Ça suffit » en wolof. Au-dessus de sa blouse rose, Penda Sow, sage-femme depuis plus de quinze ans, a noué un tissu rouge pour exprimer sa colère. Elle a déjà été insultée à la maternité. « Les femmes arrivent avec leur stress. Le problème, c'est que certains accompagnants viennent dire que les sages-femmes sont impolies. Parce que c'est la réputation des sages-femmes au Sénégal. C'est pourquoi ils vous agressent facilement verbalement. »
Bigué Ba Mbodj est présidente de l’Association des sages-femmes du Sénégal. Elle souligne que ses membres travaillent dans des zones parfois reculées, souvent la nuit, et rappelle de récents cas d’agressions physiques. « Après Aïda agressée à Kolda, Rokhaya qui a été battue et agressée à Sedhiou à coup de coupe-coupe, une autre a été victime d'une tentative de viol. Sécurité, c'est tout ce dont on a besoin. »