Selon le Cetud, Dakar abrite près de 24% de la population totale du pays et 70% du parc automobile immatriculé sur une superficie équivalent à seulement 0,3 % du territoire national. Il y a donc des enjeux de mobilité qui obligent le gouvernement à réajuster sa politique en matière de transport.
Le chantier du projet BRT (Bus Rapid Transit) de Dakar sera achevé au premier trimestre de l’année 2023, rapporte Thierno Birahim Aw, Directeur général du Conseil exécutif des transports urbains de Dakar (Cetud). Le projet lancé en octobre 2019, est destiné à relier le centre-ville de la capitale sénégalaise à sa banlieue.
L’infrastructure, dont le coût est évalué à 300 milliards FCFA, s’étend sur un linéaire de 18,3 km entre la ville côtière de Guediawaye et le centre-ville de Dakar. Le tracé doté de 144 bus desservira 23 stations fermées.
Le BRT fait partie des projets structurants du gouvernement sénégalais, au même titre que le TER (Train express régional) inauguré le 27 décembre 2021. Ils sont destinés à décongestionner les routes de la capitale, en renforçant les offres publiques de transport en commun. Selon le Cetud, la mobilité motorisée représente seulement 30% des 7,2 millions de déplacements effectués quotidiennement à Dakar.
Le choix des modèles TER et BRT s’inscrit dans le plan de mobilité durable et inclusive du système de transport public du Sénégal, qui prône une migration progressive vers des modes de transport plus verts.
D’après les statistiques du Cetud, le projet une fois opérationnel, permettra de réduire de moitié le temps de parcours sur cette liaison. Il devrait passer de 90 à 45 minutes.