Suite aux grèves des enseignants portant sur la revendication de leurs droits, l’État voulant apaiser la tension, a tenté une concertation avec l’ensemble des syndicats. Après discussions, les syndicats ont maintenu leurs positions, se disant que l’Etat fait du dilatoire.
L’Etat du Sénégal et les enseignants n’ont toujours pas trouvé un accord suite à leur rencontre qui s’est tenue ce samedi 12 février. A cet effet, les syndicats décident de dérouler un 9e plan d’action à partir de ce mardi 15 février 2022. Ils prévoient également un débrayage les 15 et 16 février à partir de 9h. Une grève totale aura lieu les jeudis 17 et vendredi 18 février. Par la suite, ils annoncent une conférence de presse conjointe. Pour hausser le ton, ils décident aussi de procéder au boycott de toutes les évaluations du 1er semestre. Les Sénégalais demandent à l’État de réagir pour stopper l’affaire même si une proposition de 69 milliards a été mise sur la table. Face à cette situation, les parents s’opposent à toute tentative de sacrifice des jeunes. Abdou Aziz Niang, un parent d’élève, est d’avis que les enseignants jouent un rôle important. Aussi appelle-t-il l’État à les valoriser.
Aliou Gaye, un enseignant, indique que la proposition du gouvernement est loin de satisfaire. Selon lui, l’Etat devrait revoir minutieusement le système de rémunération de tous les fonctionnaires pour harmoniser les salaires de ses agents.
Marieme Niang, une mère de famille, déclare : « Les enseignants ont fait de nous ce que nous sommes donc, l’État doit les écouter. Nous lançons un appel très affectif et solennel, car ils méritent d’être honorés. »
Cette situation qui ne cesse de dégénérer risque d’avoir des conséquences, à quelque trois mois de la fin de l’année scolaire, sur le quantum horaire des élèves qui ont déjà perdu près de 200 heures de cours.