Ces déclarations, hier soir sur France 5, interviennent quelques heures après une réunion par visio-conférence des ministres des Affaires étrangères européens et à la veille d’une rencontre entre Emmanuel Macron et trois de ses homologues sahéliens : le Nigérien Mohamed Bazoum, le Tchadien Mahamat Idriss Déby et le Mauritanien Mohamed ould Ghazouani.
« Le président de la République a souhaité que l’on se réorganise mais on ne part pas », insiste Jean-Yves Le Drian. « Si les conditions ne sont plus réunies pour qu’on puisse être en mesure d’agir au Mali, on continuera à combattre le terrorisme à côté, avec les autres pays du Sahel qui sont tout à fait demandeurs », a expliqué le ministre français des Affaires étrangères.
Aux yeux de Paris, les conditions ne sont plus réunies pour que la France maintienne son action militaire au Mali. Le maintien de la junte militaire au pouvoir et l’arrivée des mercenaires russes de Wagner, que Jean-Yves Le Drian estime au nombre de 1000 aujourd’hui, semblent constituer des lignes rouges qui ont été franchies.