En Somalie comme dans le Sahel central, le vide laissé par des États fragiles permet à toute une série d’acteurs non étatiques d’occuper un espace non contrôlé. Des leçons sont à tirer des similitudes comme des différences entre les deux zones.
La Somalie n’a commencé que récemment à établir un véritable État, depuis la chute de Syad Barré en 1990. En revanche, l’État central existe au Sahel, mais semble avoir abandonné ses responsabilités dans les zones éloignées de la capitale ou marginalisées – comme le nord du Mali ou la région de Diffa au sud-est du Niger, grande comme la Tunisie.
Au Sahel comme en Somalie, de vastes superficies se trouvent sous la coupe des groupes islamistes armés. Malgré les défaites qui leur ont été infligées par la force africaine de l’Amisom, les shebabs contrôlent environ le tiers de la Somalie, dont la capitale, qui n’est pas sécurisée. Ils taxent chaque marchandise qui entre dans le port de Mogadiscio, suivant le même système de prédation mafieuse qui prévaut au Sahel avec les activités de contrebande, de trafic de migrants, d’otages, de drogue, d’armes, etc.... suite de l'article sur RFI