Frontières fermées, avoirs gelés… Le 9 janvier, la Cédéao a adopté des sanctions très lourdes contre le Mali. Mais la junte au pouvoir à Bamako s’organise pour faire face et pour continuer notamment à payer ses fonctionnaires civils et militaires. Un mois plus tard, quel est l’impact réel des sanctions de la Cédéao sur l’économie malienne ? L’homme d’affaires guinéen Madani Dia a été le secrétaire exécutif de la Plate-forme de concertation du secteur privé guinéen. Aujourd’hui, il déploie ses activités commerciales entre la Guinée et le Sénégal. En ligne de Dakar, il répond aux questions de Christophe Boisbouvier.
RFI : Quel est l’impact des sanctions décidées par la Cédéao, il y a un mois, sur l’économie malienne ?
Madani Dia : Pour le moment, cela ne se manifeste pas encore trop… La junte a apparemment pris les devants et a sécurisé un certain nombre de choses. Notamment, les opérateurs économiques ont fait des stocks. De l’autre côté, il y a certains revenus miniers qui devaient être versés à la BCEAO et qui ne l’ont pas été… Donc ils ont une petite fenêtre de temps, qui leur permettra de gérer un peu l’attente des retombées qui vont être quand même assez importantes, puisque, justement, avec les sanctions, si cela s’éternise, ils vont avoir du mal à faire face à leurs dépenses, notamment régaliennes.... suite de l'article sur RFI