Contrairement au variant Delta, omicron n’a pas fait de ravages au Sénégal. Cette souche du coronavirus s’est juste montrée contagieuse et cela a été ressenti à travers une hausse des infections ces dernières semaines. Mais depuis quelques jours, une tendance baissière est constatée. Ce qui ne veut pas dire que la covid-19 a abattu ses dernières cartes au Sénégal. Il y a eu une évolution et non des moindres. Les dernières informations recueillies par Dakaractu font état de la détection d’un sous-variant, le BA.2.
Face à la presse ce mardi 1er février, le professeur Souleymane Mboup a déclaré que l’institut de recherche en santé, de surveillance épidémiologique et de formation a séquencé au moins 4 cas du sous-variant BA.2 ces deux dernières semaines sans donner de précision sur leurs porteurs. « Ce qu’on peut dire à l’heure actuelle, c'est que nous faisons chaque semaine des séries de séquençage qui nous permettent d’avoir des informations presque en temps réel.
À l’heure actuelle, toutes les séries que nous avons sont exclusivement des Omicron. On ne trouve plus d’autres variants. Nous surveillons aussi l'émergence de certains sous-variants. La mutation du virus génère des sous-variants. Nous avons détecté quelques sous-variants, notamment le BA.2. Nous avons quelques variants BA.1 (Omicron). Nous avons aussi des variants BA.2 », a annoncé le président fondateur d’Iressef en marge de la cérémonie de clôture de l’atelier de formation pour le renforcement de capacité des techniciens biomédicaux en maintenance et métrologie des équipements de laboratoires.
Le Professeur Mboup précise que cette information a été mise à la disposition du ministère de la santé comme le veut la procédure. Mais il tient à rassurer sur le fait que pour l’heure, « on ne connaît pas encore la signification et ça ne diffère pas trop du variant omicron ».
Au Danemark où il est apparu pour la première fois courant décembre, le sous-variant appelé aussi omicron 2.0 aurait dépassé l’Omicron. Le sous-variant aurait pris le dessus sur omicron dans d’autres pays comme les Philippines, le Népal, le Qatar et l’Inde. Les premières études réalisées au Danemark font état d’une forte transmissibilité de BA.2 par rapport à Omicron même si l’écart entre les deux, temporise independant.fr, reste plus faible que celui entre Omicron et Delta.
Pour le cas du Sénégal, le Professeur Souleymane Mboup préfère rester prudent d’autant qu’il n’y a pas encore assez de données pour trancher. Cependant, le scientifique sénégalais insiste sur le fait qu’il ne faudrait pas baisser la garde sous prétexte qu’il y a une baisse de cas.
Un autre fait inquiétant, c’est que ce sous-variant serait plus apte à infecter les personnes vaccinées en raison d’un meilleur échappement immunitaire. Mais l’efficacité des vaccins contre les formes graves du coronavirus n’est pas remise en cause.