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Le Sahel prône une campagne contre la radicalisation religieuse
Publié le mercredi 21 mai 2014   |  Agence de Presse Sénégalaise


Sommet
© aDakar.com par A.S
Sommet : Réunion préparatoire des pays du sahel
Bamako, le 18 mai 2014. Hôtel Radisson Blu. En prélude du sommet des pays du Sahel, une réunion préparatoire a eu lieu sous la presidence de M. Abdoulaye DIOP Ministre malien des Affaires Etrangères, de l’Intégration Africaine et de la Coopération Internationale.


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Des responsables de la région sahélo-saharienne ont appelé l’Union africaine (UA) à lancer une campagne de lutte contre la radicalisation religieuse, et notamment sonner la mobilisation contre le groupe Boko Haram, dont les actions sont susceptibles d’être contrecarrées par des "instruments continentaux et régionaux pertinents".

Cet appel fait partie des conclusions de la dernière réunion des chefs des services de renseignement et de sécurité (CSRS) des pays concernés.

La cinquième du genre, cette réunion s'est tenue à Ouagadougou, lundi et mardi, dans le cadre du Processus de Nouakchott sur le renforcement de la coopération sécuritaire et l'opérationnalisation de l'architecture africaine de paix et de sécurité (APSA), dans la région sahélo-saharienne.

Dans ses conclusions opérationnelles, la réunion a suggéré "le lancement, par l’UA, dans le cadre de sa Stratégie pour le Sahel, d’une campagne de lutte contre la radicalisation et de dé-radicalisation, avec le concours des organisations religieuses, de la société civile, des médias et d’autres acteurs, pour les mobiliser contre l’intolérance et les actes barbares du groupe Boko Haram".

Les participants ont également souhaité "l’organisation par l’UA d’une réunion régionale sur la mise en œuvre des instruments pertinents de l’UA, tels que la Convention sur la prévention et la lutte contre le terrorisme et son Protocole, afin de mieux utiliser les arrangements de coopération qui y sont contenus pour la lutte contre le groupe Boko Haram et les autres entités assimilées".

Il a été également retenu "la soumission au CPS de l’UA d’une recommandation visant à formellement déclarer le groupe Boko Haram et les organisations associées groupes terroristes et à obtenir leur désignation comme tels par le Conseil de sécurité des Nations unies".

La réunion a en outre décidé du "lancement par la Commission de l’UA d’une étude sur la mise en place urgente d’une Force régionale d’intervention, en prenant en compte l’expérience de l’Initiative de coopération régionale pour l’élimination de l’Armée de résistance du Seigneur (RCI-LRA), pour faciliter une action régionale efficace contre Boko Haram, et la soumission de recommandations appropriées au CPS".

Les pays concernés "ont exprimé leur ferme condamnation des actes terroristes perpétrés par ce groupe, ainsi que leur plein appui aux efforts du gouvernement nigérian visant à faire face à la situation''.

Ils se se sont félicités des mesures déjà prises par le Nigeria et les pays voisins pour mieux coordonner leurs actions", mentionne le document rendu public à l’issue de cette rencontre à laquelle participaient l’Algérie, le Burkina Faso, la Côte d'Ivoire et le Mali.

La Mauritanie, le Niger, le Nigeria, le Sénégal et le Tchad étaient aussi présents à la rencontre, de même que la Commission de l'Union africaine (UA), la Mission de l’UA pour le Mali et le Sahel (MISAHEL), le Centre africain d'étude et de recherche sur le terrorisme (CAERT), le Comité des services de renseignement et de sécurité d’Afrique (CISSA).

L’Unité de fusion et de liaison (UFL), la Communauté des États sahélo-sahariens (CEN-SAD) et la Capacité régionale de l’Afrique du Nord (NARC), ainsi que le Bureau des Nations unies pour l’Afrique de l’Ouest (UNOWA), étaient également de la réunion.

"Les participants ont exprimé leur conviction que les instruments continentaux et régionaux pertinents, notamment la Stratégie de l’UA pour le Sahel, ainsi que la Convention de l’OUA sur la prévention et la lutte contre le terrorisme de 1999 et son protocole de 2004, offrent un cadre approprié pour combattre efficacement le groupe Boko Haram et mettre un terme à ses activités terroristes", peut-on lire dans ce document.

"Dans ce contexte, ajoute-t-il, ils ont souligné la nécessité d’efforts renouvelés pour la mise en œuvre de ces instruments".

"De façon plus opérationnelle, et en vue de renforcer les efforts en cours, les participants ont convenu" de l’envoi, sous l’égide de l’UA, d’une équipe d’experts comprenant des représentants des services de renseignement et de sécurité des pays concernés par la menace Boko Haram.

Celle-ci va travailler à promouvoir "un échange de renseignements et d’expériences avec les responsables nigérians concernés et formuler des recommandations sur la contribution possible des autres pays sahélo-sahariens au renforcement de la lutte contre Boko Haram", précise-t-on de même source.

La réunion a enfin préconisé "la constitution à Abuja, en étroite coordination avec le gouvernement du Nigeria, d’une cellule ad hoc de coordination composée des représentants concernés des pays membres du Processus de Nouakchott et d’autres pays affectés par les activités de Boko Haram, afin de faciliter l’échange en temps réel d’informations et de renseignements".

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