L'institution publique américaine de financement du développement, Overseas private investment corporation (OPIC), pourrait investir ‘’plusieurs centaines de millions de dollars’’ au Sénégal, a révélé la présidente de l’institution, Elisabeth Littlefield, dans un entretien exclusif avec APA, mardi à Dakar.
Mme Littlefield qui s'exprimait en marge d'une réunion de l'OPIC avec les membres de la chambre de commerce américaine à Dakar (AMCHAM), a expliqué que sa venue au Sénégal fait suite à celle du Président Barack Obama dans ce pays.
‘'Le Président Obama m'a demandé de venir voir ce que je pourrais faire pour encourager les investissements des USA vers le Sénégal'', a-t-elle indiqué, soulignant que lors de la visite du Président Macky Sall aux Etats-Unis, elle avait eu avec ce dernier des entretiens à propos du partenariat entre les deux pays.
Les secteurs dans lesquels l'OPIC entend promouvoir des investissements au Sénégal sont les infrastructures, les énergies renouvelables, l'habitat social et l'agriculture.
‘'La mission de l'OPIC est d'encourager les investissements internationaux vers les pays en voie de développement'', a expliqué Mme Littlefied, rappelant que l'OPIC finance les financements à court et long terme ainsi que l'assurance contre les risques politiques afin que les investisseurs soient à l'aise.
Le continent africain demeure la priorité de l'OPIC. A ce titre, Mme Littlefield avance que ‘'le portefeuille de l'Afrique dans les investissements de l'OPIC est passé de 5 à 25% en 2012''. Ce portefeuille est évalué à 4 millions de dollars. ‘'Malheureusement, a-t-il relevé, le Sénégal est très petit en terme de portefeuille. C'est la raison pour laquelle je suis venue ici pour essayer d'attirer les investissements américains''.
Tirant les enseignements de sa visite au Sénégal, Mme Littlefield estime que par rapport à son premier séjour au Sénégal (qui date de 1986), beaucoup de choses ont changé. ‘'Il y a beaucoup de personnes qui sont revenues de l'étranger pour investir dans leur pays''.
Selon elle, ce dynamisme l'encourage beaucoup et le gouvernement sénégalais a, à l'instar d'autres pays africains, initié des réformes pour rendre le climat des affaires plus encourageant.
Mais, a-t-elle souligné, il y a beaucoup de travail à faire vu la concurrence forte avec d'autres pays pour attirer les investisseurs.