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Khadiyatoulah Fall nommé conseiller à la présidence de la République du Sénégal
Publié le mardi 21 decembre 2021  |  lequotidien.com
Khadiyatoulah
© Autre presse par DR
Khadiyatoulah Fall, président du comité de pilotage du Salon international du business musulman (SIBM)
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Professeur retraité de l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC) depuis le 1er juin dernier, Khadiyatoulah Fall vient d’être nommé conseiller à la Présidence de la République du Sénégal, un honneur qui couronne une carrière de chercheur bien remplie.
M. Fall sera impliqué dans les dossiers relatifs à la diplomatie scientifique au cours de l’année 2022. En entrevue avec Le Progrès, M. Fall rappelle que pendant 25 ans, il a dirigé la Chaire d’enseignement et de recherche interethniques et interculturels (CERII) de l’UQAC en plus d’avoir été chercheur senior au Centre interuniversitaire et interdisciplinaire d’études sur les lettres, les arts et les traditions (CELAT). Il a travaillé sur les notions du vivre ensemble avec des collègues de l’Université Laval en plus d’être un spécialiste de l’étude des processus de production et d’interprétation des sens, des savoirs, des connaissances et des représentations sociales dans les discours politiques et interculturels.

« Je suis l’un des premiers Africains à avoir travaillé dans une université canadienne. J’ai un parcours de 40 ans à l’université et à diriger une chaire de recherche », mentionne-t-il.


Parallèlement à sa carrière de chercheur et de professeur, M. Fall affirme avoir toujours entretenu de forts liens avec son pays d’origine tout en ayant participé à la venue d’étudiants sénégalais à l’UQAC. Plusieurs d’entre eux, dont des doctorants, sont retournés au Sénégal, contribuant ainsi à l’avenir politique, social et culturel de ce vaste pays.

L’un d’entre eux, ayant complété des études en génie à l’UQAC, a fondé l’Institut africain de management, un établissement de haut savoir qui collabore encore avec l’UQAC. « J’ai été au cœur de cet institut. Cet étudiant formé à l’UQAC a été ministre des Communications au sein du gouvernement sénégalais. J’ai reçu par la suite un doctorat honoris causa de cet institut. »

Formateur et professeur de plusieurs étudiants et professeurs originaires de son pays, M. Fall a été une passerelle entre le Québec et le Sénégal.

C’est pourquoi le gouvernement sénégalais a procédé à sa nomination comme ministre conseiller.


« Mon travail au cours de la prochaine année portera sur la diplomatie scientifique. Comment le savoir universitaire et même technique et les connaissances développées peuvent servir à créer des ponts, de la solidarité, de l’entraide et des partenariats entre le Québec et le Sénégal. Je serai fortement impliqué dans le transfert des savoirs. »

Pour lui, il s’agit de retourner l’ascenseur à son pays à une époque où le manque de solidarité est flagrant. Il cite en exemple les avions remplis de masques et médicaments qui ont été arraisonnés sur les tarmacs de certains aéroports, au début de la pandémie, ou encore des disparités dans la vaccination entre pays pauvres et riches.

Selon M. Fall, l’Afrique est un continent d’avenir rempli de richesses aux niveaux minier et agricole, d’où l’importance de développer de nouveaux partenariats au sein de la francophonie. Le Sénégal aura besoin de mises à niveau dans une foule de secteurs, que ce soit en santé, en pharmacopée, au plan patrimonial et autres. C’est pourquoi il a accepté la fonction qui lui a été offerte. « Pour moi, c’est une autre étape de ma vie qui se continue dans le partage du savoir. »

Le développement d’une plus grande coopération entre le Sénégal, le Canada et le Québec est d’autant plus important que le président du Sénégal, Macky Sall, est également président de l’Union africaine, ce qui peut ouvrir la voie à une foule de chercheurs provenant de la diaspora.

L’occasion est d’autant plus belle que l’année 2022 a été désignée par les Nations Unies Année de la recherche fondamentale et du développement durable.
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