L’exploitation du pétrole et du gaz impactera positivement l’économie sénégalaise. D’après une étude d’impact des revenus issus de ces ressources naturelles de la Direction de la prévision et des études économiques (Dpee), «la croissance économique passerait à 11,5% en 2023 contre 5,5% en 2022, soit un gain de 5,7 points de pourcentage».
Par Dialigué FAYE – «Les prévisions sur le moyen terme, intégrant la production future de pétrole et de gaz dans la branche des activités extractives, prévoient un impact considérable de l’exploitation sur l’évolution du Pib par rapport à la situation tendancielle. En effet, la croissance économique passerait à 11,5% en 2023 contre 5,5% en 2022, soit un gain de 5,7 points de pourcentage dès la première année d’exploitation (le scénario de base). Ce changement radical dans la dynamique économique aurait des effets considérables sur les finances publiques en termes d’accroissement des recettes», relève la Direction de la prévision et des études économiques (Dpee), suite à une étude d’impact des revenus issus de ces ressources naturelles.
A travers ce scenario de base, ce démembrement du ministère de l’Economie précise que «la croissance tendancielle prévue hors exploitation des ressources est de 5,9% en 2023. Ainsi, elle serait presque doublée dans ce scénario de base avec l’exploitation des ressources. Ce gain est considérable du fait de la contribution de la valeur ajoutée de la production des ressources conséquentes dans la formation du Pib (+602 milliards, en prévision). En moyenne, sur les premières années d’exploitation (2023-2026), le taux de croissance moyen du Pib serait de 7,9%, soit une croissance assez confortable pour stimuler une restructuration de l’économie vers une dynamique d’émergence plus poussée».
Dans le scénario favorable, note la Dpee, «l’exploitation devrait être plus dynamique à la faveur d’un cours du baril sur le marché international plus favorable. Dans cette optique, les capacités de production d’hydrocarbures pourront augmenter de près de 30% par rapport au scénario de base. Les résultats sur la croissance du Pib réel seraient ainsi nettement meilleurs, soit une hausse de 1,7 point de pourcentage par rapport au scénario de base. En conséquence, la croissance est projetée à 13,2% en 2023 et devrait se maintenir sur un sentier favorable, profitant de cette manne de ressource pétrolière et gazière. En moyenne sur la période 2023-2026, la croissance serait attendue à 8,4% contre 7,9% dans le scénario de base».
S’agissant du scénario pessimiste, «en relation avec un cours du baril moins favorable, l’exploitation serait moins propice, du fait essentiellement de l’ampleur des charges à recouvrir qui s’avère moins probable. A ce niveau, l’exploitation pourrait baisser en deçà de 70% des prévisions d’exploitation dans le scénario de base. Pour conséquence, l’impact sur le Pib serait moins important, notamment dès la première d’exploitation. En effet, la croissance du Pib réel serait attendue à 9,8%, soit un gain de 3,9 points de croissance par rapport à la situation tendancielle hors pétrole. En moyenne, sur la période 2023-2026, la croissance du Pib est projetée à 7,3%».
Globalement, souligne ce démembrement du ministère de l’Economie, «le taux de croissance moyen prévu sur la période 2023-2026 dépasserait 7,3% contre 4,1% sur la période 2019-2022, touché par le fort ralentissement dû à la crise sanitaire du Covid-19 et 6,6% sur la période 2015-2018 boosté par la mise en œuvre de la première phase du Pse».