Les impacts des changements climatiques doivent être intégrés dans les politiques nationales de développement pour renforcer la résilience des populations et des écosystèmes, a soutenu Mor Ngom, ministre de l’Environnement et du Développement durable.
‘’Les changements climatiques ne constituent pas seulement un problème d’environnement dans les pays de l’Afrique de l’Ouest. Ils doivent aussi être appréhendés en termes d’enjeux de développement’’, a-t-il indiqué.
Mor Ngom présidait, mardi, à Dakar, un atelier de quatre jours de ‘’formation sur l’intégration de l’environnement et des changements climatiques dans le processus de budgétisation, de planification et de suivi évaluation au Sénégal’’.
Au Sénégal, a-t-il dit ‘’si l’avancée de la mer ne peut être stoppée, des plages sont en train de disparaître, et les terres sont de plus en plus salées et donc inutilisables’’.
''Comment alors limiter les pertes et s’orienter vers de nouvelles opportunités?'', s’est-il demandé.
‘’Ce sont ces défis qu’il faut prendre en charge dans nos politiques. L’intégration du risque climat dans l’élaboration de nos budgets s’avère indispensable et constitue un acte majeur de planification’’, a dit M. Ngom.
Revenant sur la formation appuyée par la coopération luxembourgeoise, il a indiqué que c’est une étape du processus d’élaboration et de mise en œuvre du plan national d’adaptation au changement climatique au Sénégal.
Il a précisé que cette formation va donc jeter les bases d’un tel processus de planification de l’adaptation avec la coopération Sénégal-Luxembourg et le programme des Nations unies pour le développement (PNUD).
''Cet effort commun traduit la volonté exprimée par nos différents partenaires d'outiller les cadres sénégalais afin qu'ils intègrent mieux l'environnement et les changements climatiques dans la politique nationale de développement'', selon Mor Ngom.
A cet effet, a-t-il ajouté, ''les ministères sectoriels doivent penser à intégrer la dimension environnementale et les changements climatiques dans l’élaboration de leur budget, leur suivi évaluation et les marchés publics''.
Ainsi, ‘’grâce aux différents modules aussi bien théoriques que pratiques, inscrit au programme, vous permettra de mieux prendre en compte les changements climatiques dans vos planifications sectorielles respectives’’ ,a-t-il estimé.
Mor Ngom a également exhorté les partenaires comme le Comité permanent inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILSS) à renforcer ces acquis techniques, financiers, institutionnels pour une meilleure appropriation de l’environnement et des changements climatiques par les politiques de développement national, en Afrique et dans l’espace CILSS/CEDEAO en particulier.