Le Saemss sera en mouvement aujourd’hui et demain, pour exiger le respect du protocole d’accord conclu avec le gouvernement en 2018, sur la dématérialisation des procédures dans la Fonction publique et la mise en place d’un nouveau système de rémunération juste et équitable.
Par Babacar Guèye DIOP – Après les transporteurs, le Syndicat autonome des enseignants du moyen secondaire du Sénégal (Saemss) compte observer un débrayage ce matin et une grève totale demain. C’est la décision du Secrétariat permanent (Sp) du Saemss, qui s’est réuni le 1er décembre 2021, pour évaluer le niveau de mise en œuvre du protocole du 30 avril 2018. Le Sp déplore un «certain immobilisme» de la part des autorités, surtout dans l’application de deux points du protocole d’accord de 2018, qui constituent la quintessence de la carrière de l’enseignant : la dématérialisation des actes et procédures de la Fonction publique, pour mettre fin aux lenteurs administratives et assurer une amélioration considérable du déroulement de la carrière de l’enseignant. Ensuite, les syndicalistes veulent la mise en place d’un nouveau système de rémunération juste et équitable.
Face à la presse hier, le Secrétaire général du Saemss a regretté «l’incapacité» du gouvernement à mettre en place une plateforme efficace de suivi de la carrière des agents de la fonction publique, à travers la dématérialisation des actes et procédures. «Après avoir reconnu le caractère inéquitable du système de rémunération de la Fonction publique du Sénégal, décrié depuis fort longtemps par les syndicats, en raison des nombreuses iniquités fondées sur des indemnités faramineuses octroyées aux autres corps à l’exception des enseignants, le gouvernement avait pris l’engagement d’apporter des correctifs. Mais que nenni. Trois ans après la signature du protocole, aucune réponse structurelle n’a été apportée à cette vieille doléance qui cristallise l’espoir de tous les enseignants du Sénégal», a déclaré Saourou Sène, Secrétaire général du Saemss. Dans cette lutte, le Saemss peut compter sur le soutien de Abdoulaye Ndoye, Secrétaire général du Cusems, ou de Mamadou Lamine Dianté, ex-coordonnateur du Grand cadre des syndicats d’enseignants.