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Pédophilie et viol sur une mineure: Boumar Diop viole une fillette de 7 ans et prétend être possédé par des démons
Publié le mercredi 8 decembre 2021  |  Enquête Plus
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© Présidence par DR
Rentrée solennelle des cours et tribunaux
Dakar, le 8 janvier 2019 - La cérémonie officielle de rentrée solennelle des cours et tribunaux s`est déroulée, ce mardi, à la Cour suprême, en présence du chef de l`État et du garde des Sceaux.
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Après avoir violé une fillette de 7 ans, Boumar Diop 38 ans, soutient être possédé par le diable. Selon lui, les démons réveillent ses pulsions et le poussent à entretenir des relations sexuelles avec des femmes. Peu importe leur âge. Condamné en première instance à 10 ans de prison pour pédophilie et viol sur une mineure de moins de 13 ans, il interjette appel, espérant une infirmation de la première peine.

Condamné en première instance à 10 ans de prison pour pédophilie et viol sur une mineure de moins de 13 ans, Boumar Diop interjette appel. Cet homme, marié et père de quatre enfants, qui reconnaît depuis toujours les faits, espère une réduction de peine.

En effet, selon lui, c'est parce qu'il est possédé par un démon qu'il ne parvient pas à contrôler ses pulsions sexuelles. Mais son pourvoi n'a pas laissé indifférente l'avocate de la partie civile qui assimile sa requête à un manque de respect notoire. D’après la robe noire, ce que le prévenu a fait est grave, d'autant plus que la victime n'avait que 7 ans, alors que lui était âgé de 38 ans. "Venir ici pour évoquer la démence pour justifier son acte est un abus", s'est offusqué l'avocate.

Revenant sur le déroulement des faits, A. N. Doucouré explique que le prévenu, qui est leur voisin, avait l'habitude de venir chez eux. Selon lui, le jour où il a abusé de sa fille, il a profité de l’absence de la famille pour faire sa sale besogne. Et pourtant, elle était de courte durée. Submergée par l'émotion, la dame qui a versé des larmes dès qu'elle a vu le bourreau de sa fille, raconte : "Quand je suis revenue, la petite est venue vers moi pour me dire que c'est tonton Diop qui l'a frappée et l'a blessée sur les parties intimes, en me montrant son slip qui était taché de sang. Il a retrouvé ma fille dans le salon, en train de regarder des dessins animés pour la violer. Même ses enfants sont plus âgés qu'elle." Mais la mère de la mineure dit être plus outrée par l'attitude de Boumar qui, après avoir reconnu les faits sans ambages, a voulu que l'affaire soit étouffée. "Je suis allée déposer plainte et on m'a conseillé d'aller voir un médecin pour qu’il ausculte ma fille. L'homme de l'art a fait état d'une déchirure de l'hymen. Selon le médecin, c'est avec violence que la gamine a été violée", a relaté Mme Doucouré.

Lors de son témoignage, la fille qui ne semble rien comprendre, jetait des regards innocents aux magistrats, à sa mère et au prévenu qui était tout près d'elle.

En prison depuis 2018, Boumar Diop dit regretter son acte. Face aux juges de la Cour d'appel du tribunal de Dakar hier, il réitère ses aveux. Se rappelant des moindres détails de ce jour, Boumar déclare avec exactitude que c'est entre 14 h et 15 h qu'il a abusé de la fille. Mais il a tenté d'expliquer son acte prétendant qu'à l'époque, il sentait que ça ne tournait pas rond chez lui. "J'avais tout le temps des envies sexuelles. Ma femme ne pouvait pas me satisfaire. Il m'arrivait même de vouloir entretenir des rapports sexuels avec ma fille. Mais grâce aux gens qui étaient dans la concession, je ne suis jamais passé à l'acte. Je sais que ce sentiment qui m'animait n'était pas naturel. On m'a jeté un sort. Je me suis même ouvert à ma femme", a-t-il relaté.

D'après lui, c'est au Camp pénal où il est actuellement détenu qu'il a réalisé ce qu'il avait fait. "Je suis possédé par le diable. Les démons me dirigent vers les femmes. Jeune ou adulte, quand je ressens ces pulsions, je ne distingue plus leur âge. Pourtant, je n'étais pas obsédé par le sexe. Je me suis marié à l'âge de 28 ans et je n'ai jamais forniqué", s'est-il justifié.

Partie appelante, l'avocat du prévenu soutient que la culpabilité de son client ne souffre d'aucun doute. Toutefois, il demande que le tribunal infirme la première peine, car son client n'était pas dans son état normal, au moment des faits.

Mais l'avocat général ne partage pas son avis.

Selon le maitre des poursuites, le comparant était conscient quand il violait la gamine. "Tous les regards sont braqués vers le prévenu qui soutient être possédé par le diable. Mais la fillette restera à jamais traumatisée", a-t-il relevé. Ainsi, il a requis la confirmation de la première peine. La partie civile l'a suivi dans son réquisitoire. Pour dédommagement, la somme de 3 millions de francs CFA est réclamée.
L'affaire mise en délibéré, la cour rendra sa décision le 13 décembre prochain.
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