Le policier Ibrahima Dieng de l’Office central de répression du trafic illicite de stupéfiants (Ocrtis) et ses deux premières complices supposées ont été rejoints en prison par une Nigériane qui est tombée hier. Tous ces quatre mis en cause ont été inculpés de trafic international de drogue et de blanchiment d’argent par le Doyen des juges d’instruction. Mahama Sémou Diouf a ordonné l’ouverture d’une «information judiciaire» pour des «enquêtes supplémentaires» sur l’arrestation de Dieng et Cie.
Le sulfureux dossier de la drogue à l’Office central de répression du trafic illicite de stupéfiants (Ocrtis), à l’image d’un feuilleton, a connu un nouvel épisode, hier. L’affaire a en effet très vite pris du rythme avec son instruction hier par le Doyen des juges qui en a sitôt hérité. Le policier de l’Ocrtis, Ibrahima Dieng, a été placé sous mandat de dépôt, en compagnie de ses deux supposés complices de sexe féminin. Ainsi qu’une autre trafiquante nigériane, bien connue des services de police. Cette dame a été arrêtée dans la matinée d’hier, indiquent des sources jointes par Le Quotidien.
L’agent de l’Ocrtis et ses supposés acolytes sont tous accusés d’être impliqués dans une affaire de trafic international de drogue et blanchiment de capitaux. Des chefs d’inculpation requis auparavant par le procureur de la République, qui a été suivit par le magistrat instructeur.
L’ouverture d’une information judiciaire ordonnée
Toutefois, les heures d’audition n’ont pas permis au magistrat du premier Cabinet d’instruction de percer tout le mystère autour de cette affaire de trafic international de drogue. Selon des informations qui nous sont parvenues, il est acquis que «l’audition des différents mis en cause n’a pas encore livré tous ses secrets». Ce qui fait que le Doyen des juges d’instruction, selon des sources proches du dossier, a «ordonné l’ouverture d’une information judiciaire», pour des «enquêtes supplémentaires» sur l’arrestation du policier Ibrahima Dieng et Cie. Mahawa Sémou Diouf estime en fait que les contacts téléphoniques entre le policier Ibrahima Dieng et les bonnes dames inculpées doivent faire l’objet d’une information.
Quoi qu’il en soit, l’enquête n’est pas bouclée et l’instruction suit son cours. Il faut juste rappeler qu’une information a été reçue via les réquisitions de la Sonatel. «Le juge d’instruction a sollicité la Sonatel, afin de savoir s’il y a eu des échanges téléphoniques entre les différents mis en cause», nous apprend-on. Le relevé des appels téléphoniques émis de part et d’autre a révélé l’existence d’«un groupe structuré, très bien organisé», autour du policier Ibrahima Dieng. Cette preuve sanctionne sans surprise, un règne particulièrement opaque de trafic de stupéfiants dans le cercle restreint de l’Ocrtis. Même si le policier Dieng et ses co-inculpés ont nié, au cours de l’enquête préliminaire, les faits qui leur sont reprochés.
Rappelons que le policier Ibrahima Dieng en service à l’Ocrtis a été arrêté par la gendarmerie en possession de boulettes conditionnées de cocaïne. Ainsi que trois de ses présumés complices de sexe féminin dont l’histoire est jalonnée de soupçons de trafic de stupéfiants.
L’agent de l’Ocrtis et ses deux premières supposées complices avaient, auparavant, bénéficié de retours de Parquet qui avaient ainsi favorisé le prolongement de leur garde à vue.