Spécialité sonore du pays de la Teranga, le mbalax règne depuis plusieurs décennies sur l’industrie locale de la musique. Si son omniprésence durable dans le quotidien des Sénégalais s’explique par sa capacité à absorber de multiples tendances en gardant son identité reconnaissable et inimitable, il a également fait preuve d’agilité dans son rayonnement international assuré par Youssou N’Dour. 10e volet de la série consacrée aux grands courants musicaux d’Afrique sur RFI Musique.
Entre eux, la relation est intense : il doit tout ou presque au mbalax et le mbalax lui doit autant, sinon plus. Que le nom du nouveau projet discographique de Youssou N’Dour soit celui du genre musical dont il est le représentant le plus connu relève donc d’une sorte d’évidence. Comme si Bob Marley avait intitulé un de ses albums Reggae !
L’analogie avec la star jamaïcaine, qui compte parmi les modèles revendiqués du chanteur sénégalais, vaut sur d’autres plans. Le Dakarois est, lui aussi, devenu aux yeux du monde l’incarnation d’une musique, l’arbre qui cache la forêt, avec ce que cela a de réducteur, voire d’injuste. Lui aussi a acquis un statut qui dépasse le cadre de son art : une voix écoutée, au-delà de son public. Mbalax et ses douze chansons en sont des exemples supplémentaires, valorisant l’Afrique et ses valeurs, tant sur le fond que la forme.... suite de l'article sur RFI