L’Afrique réalisera un taux de croissance de 4,8% en 2014, pour atteindre la barre des 6% en 2015. Ce sont les perspectives économiques en Afrique du Groupe de la Banque africaine de développement (Bad), informe un communiqué de l’institution.
Les dernières perspectives économiques en Afrique publiées annuellement à l’occasion des assemblées annuelles du Groupe de la Banque africaine de développement (Bad), prévues du 19 au 23 mai à Kigali (Rwanda) indiquent que «la croissance du continent africain devrait s’accélérer à 4,8 % en 2014 pour atteindre 5 à 6 % en 2015, des niveaux jamais atteints depuis la crise économique mondiale de 2009», relève un communiqué disponible sur le site de la Bad.
Le rapport fait remarquer qu’ «une croissance économique plus diversifiée, tirée par la demande intérieure, les infrastructures et des échanges de produits manufacturés de plus en plus soutenus à travers le continent est attendue». Ceci en adéquation avec une participation «plus efficace aux chaînes de valeur régionales et mondiales, ensemble des activités réalisées dans divers pays couvrant tout le cycle de vie d’un produit, de sa conception à sa consommation finale devant pouvoir servir de tremplin à l’Afrique pour diversifier son économie, mobiliser ses ressources intérieures et investir dans les infrastructures critiques», souligne le document.
L’étude relève que «si les exportations africaines à destination du reste du globe ont augmenté plus rapidement que celles des autres régions en 2012, elles sont restées dominées par les produits de première nécessité qui n’ont pesé que 3,5 % dans les exportations mondiales de marchandise la même année».
Selon les rapporteurs, «contourner cet écueil implique d’investir dans de nouveaux secteurs plus productifs, de développer les compétences, de créer des emplois et d’acquérir de nouvelles technologies, savoirs et informations sur le marché».
Toutefois, les rapporteurs estiment que «ces interventions exigent des pouvoirs publics des politiques saines, et de la part des entrepreneurs, la volonté et la capacité de concourir à l’obtention de tels bénéfices».Cet exercice de 2014 est rédigé conjointement chaque année par la Bad, le Centre de développement de l’OCDE et le Programme des nations unies pour le développement (PNUD). Ledit rapport dresse le bilan d’une Afrique résistant aux chocs intérieurs comme extérieurs et sur le point de connaître une solide croissance économique.