La logique et la politique ne font pas de bon ménage. Le cas Souleymane Ndéné Ndiaye en est un exemple patent. Depuis la chute du régime libéral, en 2012, sa carrière politique ne cesse de dégringoler. Ainsi, de Premier ministre du Sénégal, il risque de passer à un simple conseiller municipal, à la mairie de Kaolack. Cela, au cas où la liste majoritaire de la coalition présidentielle dirigée par Mamadou Mohamed Ndiaye Rahma triomphe, au soir du 23 janvier 2022. Il est en effet, classé en troisième position sur la liste majoritaire.
Il a été Premier ministre du 30 avril 2009 au 29 mars 2012. Il a succédé à Cheikh Hadjibou Soumaré. Ancien maire de la commune de Guinguinéo et ancien premier vice-président du Conseil régional de Fatick, avec toute son expérience, Souleymane Ndéné Ndiaye accepte de se ranger derrière un novice en politique. Mamadou Niaye, tête de liste de la coalition Benno Bokk Yaakaar, est entré en politique en 2014, avec la création de son mouvement dénommée Rahma (solidarité). Un mouvement, à l’instar de ceux de Serigne Mboup, de Pape Demba Bitèye et consorts qu’il a fondu dans l’Apr.
La chute libre de Souleymane Ndéné Ndiaye a débuté en 2015 avec son départ du Pds. Il crée le 28 mai 2016 l’Union nationale pour le Peuple (Unp/Bokk Jëmù). Une décision, soutenait-il, qui corroborait son besoin de poursuivre son propre destin politique. Un destin qui le mène à la Présidence du conseil d’administration (Pca) d’Air Sénégal, en 2018. Tout le contraire de l’ancien Premier ministre Idrissa Seck, qui a été porté à la tête du Conseil économique, social et environnemental (Cese).