Les journaux sénégalais, reçus vendredi à APA, traitent principalement des élections locales du 23 janvier 2022 avec notamment la clôture du dépôt des dossiers de candidatures.
Le Soleil informe que le processus « a été bouclé le mercredi 3 novembre à minuit ». Le quotidien national rapporte que ces « dépôts pourraient susciter des contentieux » dans la mesure où « tout électeur peut saisir la Cour d’appel pour inéligibilité d’un candidat ».
C’est « l’heure des mécomptes » d’après EnQuête selon qui le président Macky Sall a opéré des « choix douloureux » et « l’opposition est brisée en mille morceaux ». De l’avis de Lamine Ba du Parti Démocratique Sénégalais (PDS, opposition), les « logiques de coalitions risquent de tuer la démocratie », relate ce journal.
Candidat de la coalition de l’opposition Yewwi Askan Wi (Libérer le peuple, en langue wolof) à Dakar, « Barthélémy (Dias est) entre deux recours », indique Le Quotidien. En effet, précise ce journal, la section Pastef (parti d’Ousmane Sonko) de Mermoz-Sacré-Cœur a déposé « un recours en annulation » contre Barthélémy Dias, le maire de cette commune dakaroise et « l’affaire Ndiaga Diouf (est) jugée en appel le 10 novembre » prochain.
Cela fait dire à L’AS que « Barthélémy Dias (est) dans l’œil du cyclone ». Poursuivant, ce quotidien annonce que le fils de Jean-Paul Dias a reçu, hier jeudi, « une assignation à comparaître ».
Me Khoureychi Bâ, avocat de Barthélémy Dias, assure dans Le Témoin qu’ « il ira répondre absolument. Il est en bonne santé et ça n’entrave en rien l’exercice de son travail et sa candidature » à la mairie de la capitale.
En 2011, le projet de 3e mandat du président Abdoulaye Wade (2000-2012) attise le feu. Quelques mois avant le scrutin, des nervis font une descente à la mairie de Mermoz-Sacré-Cœur. Sur les lieux au moment des faits, Barthélémy Dias dégaine son arme à feu. L’un de ses tirs atteint mortellement Ndiaga Diouf, un jeune lutteur.
Dans le cadre de cette affaire, le proche de Khalifa Ababacar Sall a été condamné, rappelle L’AS, à deux ans de prison dont six mois ferme » et au paiement de « 25 millions F CFA » à la famille de la victime.
À en croire Vox Populi, ce dossier est « pollué par la politique ». Dans les colonnes de ce journal, un soutien du leader socialiste se veut clair : « Nul ne pourra nous détourner de l’essentiel. Le régime en place est gagné par une peur bleue après la confirmation de la candidature de Barthélémy Dias ».
Pour sa part, Sud Quotidien estime que la coalition au pouvoir, Benno Bokk Yakaar (Unis par le même espoir, en langue wolof), est « en danger » avec « la prolifération de listes parallèles ».
Selon des spécialistes en communication politique, interviewés par L’Observateur, les responsables de la mouvance présidentielle, qui dirigent des listes parallèles, jouent leur va-tout mais s’exposent à des sanctions s’ils échouent.
Enfin, WalfQuotidien se fait l’écho de la candidature d’Ousmane Sonko à la mairie de Ziguinchor (Sud). L’ancien Inspecteur des Impôts et Domaines marche ainsi « sur les pas de Macky Sall » qui était l’édile de Fatick (Centre) avant d’accéder à la magistrature suprême.