Le congrès du Parti socialiste, avec la perspective du duel Ousmane Tanor Dieng-Aïssata Tall Sall, et la célébration du centenaire du quartier de la Médina sont, entre autres sujets, abordés par les quotidiens reçus lundi à l’APS.
En politique, selon L’Observateur, Aïssata Tall Sall, député-maire de Podor, ‘’convoite le fauteuil de Ousmane Tanor Dieng’’ à la tête du Parti socialiste (PS).
Le PS, dirigé par Ousmane Tanor Dieng depuis la chute d'Abdou Diouf, en 2000, sera en congrès ordinaire les 6 et 7 juin 2014 pour se choisir un nouveau secrétaire général. Ce dernier devra être élu par les militants issus des différentes coordinations, de manière à donner plus de légitimité au futur premier responsable de cette formation politique, ont décidé les socialistes.
''Aïssata Tall affronte Tanor Dieng’’, titre L’As pour en dire long sur le combat politique en perspective. Et le journal d’écrire : ‘’Pour la première fois depuis le +congrès sans débat+ qui l’avait installé à la tête du PS en 1996, Ousmane Tanor Dieng aura un sérieux challenger pour le poste de secrétaire général''.
''La mairesse de Podor, Aïssata Tall Sall, a déposé sa candidature et briguera les suffrages des électeurs disséminés dans les différentes coordinations du Pays. Khalifa Sall (maire de Dakar), dit-on, n’est pas candidat’’, rapporte le même journal.
Walfadjri annonce également que Aïssata Tall Sall a déposé sa candidature et note que le maire de Podor ‘’veut rompre avec les +congrès sans débats+’’.
''A l’étroit dans sa camisole de force de chargée de communication (du PS), Aïssata Tall Sall veut maintenant enfiler plus grand et plus large’’, écrit Walf.
Pour Sud Quotidien qui titre ‘’Chronique d’une implosion annoncée’’, c’est un ‘’congrès à haut risque’’ en perspective.
Le journal explique que ce congrès ''programmé au forceps alors même que les opérations de renouvellement à la base sont loin d’être terminées, et surtout contre l’avis de certains pontes du partis, à l’instar de Aïssata Tall Sall (…) voire Khalifa Sall (…), risque de déboucher sur une sorte d’implosion interne d’un parti dont l’électorat ne cesse de s’effriter depuis la perte du pouvoir en 2000’’.
Selon Sud, ‘’la reconduction quasiment assurée (…) de Ousmane Tanor Dieng (…) et de ses aficionados ne semble en effet pas loin de faire planer au-dessus du premier parti au pouvoir au Sénégal, une menace de scission (…)’’.
Dans un large dossier, Le Soleil s’intéresse à la célébration du quartier de la Médina, à Dakar, ‘’une vielle dame qui peine à tenir son rang’’.
‘’1914-2014. La Médina a 100 ans. Un siècle au cours duquel, il est vrai des immeubles ont pris la place des constructions plus modestes. Tout est parti d’une épidémie de peste qui s’était déclarée au Plateau'', rappelle le journal gouvernemental.
Il ajoute : ''Les colons, pour combattre la maladie, avaient décidé de déplacer vers la Médina les populations autochtones qui s’étaient opposées à la décision. Mais grâce à la médiation d’El Hadji Malick Sy, celles-ci acceptèrent de s’y installer. Le guide religieux avait lui-même choisi le nom du quartier’’.
‘’Si le visage de la Médina a changé, cette cité est toujours confrontée à beaucoup de problèmes : assainissement, sécurité, occupation illégale de l’espace public, chômage des jeunes. La Médina se modernise à pas de caméléon'', poursuit Le Soleil.
''Déjà en 1967, le président Senghor avait pris l’initiative de la rénover (…). Quarante sept ans après, cette volonté du premier président du Sénégal est restée un vœu pieux. La Médina se cherche encore malgré la volonté proclamée des régimes qui se sont succédé de moderniser ce quartier devenu une ville’', ajoute le journal.