Le Doyen de la Faculté des Lettres et des Sciences humaines a annoncé vendredi dernier, que «c’est le tiers des étudiants de ladite faculté qui s’est acquitté des frais de scolarité pour la présente année académique". Amadou Abdoul Sow qui faisait face à la presse a également affirmé la nomination d’un agent comptable pour la faculté, dans le but de faciliter les opérations financières et en perspective de la mise en place d’un comité de gestion.
Répondant à une interpellation des journalistes sur l’installation des comités de gestion, une mesure des Concertations nationales sur l'Enseignement supérieur (Cnaes) pour la gestion des ressources financières, le doyen de la Faculté des Lettres et des Sciences humaines (Flsh) a soutenu que ce n'était pas encore opportun au regard du nombre d’étudiants inscrits. Il a relevé que sur les 30 000 étudiants de la faculté, seuls 1/3 se sont acquittés de leurs frais de scolarité. Pour lui, "les cours peuvent se tenir sans les inscriptions parce que tout simplement les étudiants qui ont démarré les cours en attendant certains de leurs camarades ».
« Les autorités nous ont signifiés que nous allons avoir notre agent comptable pour faciliter les opérations financières. Pour l’installation des comités de gestion, nous sommes en phase. Même si les cours ont démarré, la majorité des étudiants ne s’est encore inscrite. Nous sommes à 1/3 des inscriptions», explique le doyen au terme d’une Assemblée de la faculté qui se prononçait sur les grèves du collectif des étudiants «Master pour tous».
En attendant les inscriptions de tous les étudiants qui tardent à être effectives, la coordination des étudiants de l’Ucad estime urgente l’installation de ces cellules d’amélioration de la gestion des ressources universitaires. Lesquelles résultent d’une décision du conseil présidentiel sur les Cnaes pour permettre à l’étudiant d’avoir un œil sur l’utilisation des fonds. Toujours est-il que le seul hic de l’effectivité de cette mesure réside dans la mise en place des amicales. Force est de constater qu’à l’Université de Dakar, les élections des amicales ne sont pas toujours tenues dans la majorité des facultés, à l’exception de celle de Médecine.
Dans un dossier consacré amicales intitulé « quand les privilèges brouillent le système, (Cf Sud quotidien du 28-04-2014)", nous relevions que : "tout porte à croire que l’installation des amicales dans les facultés est loin de constituer un cadre pour la défense des intérêts communs des étudiants. Les enjeux sont hors du campus, disent certains observateurs de l’Enseignement supérieur. En attendant, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche avait annoncé lors de la signature du protocole d’accord avec les étudiants que des comités de gestion seront mis sur pied de manière provisoire dans les facultés pour la gestion des fonds".
