Un coup d’État peut-il être « démocratique » ou simplement perçu comme positif ? La situation en Guinée s’inscrit dans une histoire longue en Afrique de l’Ouest, qui compte quatre putschs ayant participé à la construction démocratique, mais aussi beaucoup de juntes ayant plongé leur pays dans l’abîme.
Le coup d’État perpétré le 5 septembre en Guinée, suivi par des scènes de liesse populaire mais condamné par nombre d’instances régionales et internationales, ne relève nullement d’une nouvelle expérience politique en Afrique de l’Ouest. Loin s’en faut : la sous-région est habituée à toutes sortes de putschs – militaires et constitutionnels, souvent motivés par des questions de succession ou la volonté de rester au pouvoir.
Le renversement d’Alpha Condé par le colonel Mamady Doumbouya, et les premiers jalons d’une transition sans calendrier précis, ont-ils des chances d’aboutir à des avancées sérieuses ? « Les premières décisions de la junte confortent les optimistes, témoigne à Conakry le jeune blogueur et journaliste Mamadou Yayhapetel Diallo, mais certains Guinéens restent prudents, de peur que la junte, même si elle martèle ne pas vouloir reproduire les erreurs du passé, ne soit téléguidée par des généraux qui restent dans l’ombre et dont on ne connaît pas l’agenda ».... suite de l'article sur RFI