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Un téléthon pour héberger les étudiants de Tambacounda
Publié le lundi 19 mai 2014   |  Agence de Presse Sénégalaise


La
© aDakar.com par DF
La journée de l`excellence dans l`enseignement supérieur célébrée
Le ministre de l`enseignement supérieur et de la recherche a présidé la journée de l’excellence édition 2014 de la Conférence des établissements d’enseignement privé supérieur du Sénégal (CEPES). Photo: Mary Teuw Niane, ministre de l`enseignement supérieur et de la recherche


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Le Collectif des élèves et étudiants de la région de Tambacounda (CEERT) compte organiser un téléthon, samedi, en vue de récolter des fonds leur permettant de prendre en charge les frais d'hébergement de ses membres disséminés dans les différentes universités sénégalaises, à Dakar, Saint-Louis, Thiès, Ziguinchor et Bambey.

"Puisque nous ne parvenons pas à travers les autorités à obtenir ne serait-ce que le minimum pour loger nos étudiants, nous avons jugé nécessaire d'organiser un téléthon le samedi 24 dans les jardins de la mairie'', a indiqué Ibrahima Diallo, coordonnateur du collectif des élèves et étudiants de la région de Tambacounda (CEERT), lors d'un point de presse tenu dans la salle de délibération de la mairie.

"Nous sommes là depuis pratiquement un mois, mais ce que nous avons obtenu à Tambacounda est vraiment insuffisant par rapport aux besoins des universités", a regretté M. Diallo, par ailleurs président de l'association des élèves et étudiants de Tambacounda à l'Université Gaston Berger de Saint-Louis.

Déplorant la situation ''très pitoyable'' dans laquelle se trouve la communauté estudiantine originaire de Tambacounda, il a souligné que le Collectif a "vraiment besoin" de fonds, avec les nouveaux bacheliers qui attendent.

"Si les étudiants passent les nuits dans les amphithéâtres, les couloirs et les restaurants et les autorités restent à ne rien faire, je me pose la question de savoir (si elles aiment) leur localité", a poursuivi le coordonnateur du CEERT, estimant que "les étudiants des autres régions sont bien traités par rapport à (ceux de) Tamba".

"Nous lançons un appel à toutes les autorités, à toutes les bonnes volontés, (les invitant à) venir massivement aider les étudiants à travers l'apport financier qu'elles leur donneront", a pour sa part dit Moussa Diallo, président de l'Association des élèves et étudiants ressortissants de Tambacounda (ASEERT) à l'Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar, membre du Collectif.

Les personnalités de tous les horizons sont aussi invitées, a poursuivi Moussa Diallo, notant que l'autorité légale est appelée à "prendre ses responsabilités", dans le but de juguler les difficultés que vit la communauté estudiantine tambacoundoise.

"On est fatigués de jeter des pierres, de crier partout, mais il faut qu'on agisse méthodiquement", a relevé Moussa Diallo, rapportant que le regroupement estudiantin a d'abord rencontré les autorités, pour recueillir des informations pouvant les aider à définir une stratégie pour obtenir gain de cause.

L'ASEERT vient de déposer sur le bureau du maire un programme évalué à 17 millions, dont 13 millions de francs CFA pour une année de loyer d'un immeuble, des besoins pédagogiques qui s'élèvent à 2 millions 95.000 francs CFA et un million 50.000 pour la promotion culturelle de la région à l'UCAD, a-t-il révélé.

Sachant que cette enveloppe de 17 millions ne couvre que les besoins de l'ASERT, la demande agrégée des étudiants des cinq universités, serait de l'ordre de 25 millions de francs CFA, estime le collectif.

La mairie a octroyé une subvention de 4 millions à tous les étudiants réunis, et le conseil régional a voté dans son budget une allocation de 5 millions de francs CFA qui, à ce jour, n'est pas encore reçue par les structures estudiantines, ont noté les membres du CEERT.

Le Collectif a profité de cette rencontre pour attirer l'attention des autorités et des parents d'élèves sur la situation des élèves de terminale qui, à une vingtaine de jours des anticipés de philosophie, sont en retard sur leur programme, à cause d'une grève des professeurs de la discipline.

Dénonçant "le mutisme total" des autorités et des parents d'élèves sur ce problème qui date de cinq mois, Ibrahima Diallo en a appelé au respect du droit à l'éducation.

Suite à la médiation des étudiants auprès de l'inspecteur d'académie et du gouverneur, les professeurs de philosophie ont proposé comme alternative consistant à organiser des conférences à l'intention des candidats au Baccalauréat.

Le coordonnateur du CEERT s'est dit dubitatif quant à la capacité des élèves à assimiler les enseignements "en un laps de temps", tout en avertissant que les responsabilités seront partagées si cette situation venait à affecter les résultats.

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