DAKART : Papa Samba Thiebault Oumar Diop questionne la naissance, la mort et leurs implications rituelles #aDakar

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DAKART : Papa Samba Thiebault Oumar Diop questionne la naissance, la mort et leurs implications rituelles

Publié le lundi 19 mai 2014 | Agence de Presse Sénégalaise

© aDakar.com par MC
L`environnement au coeur du Dak`Art 2014
Dakar, le 13 Mai 2014- Le Dak`Art 2014 s`est intéressé aux enjeux de l`écologie. La question environnementale a été au coeur du vernissage qui s`est tenu cet après midi, à l`Université Cheikh Anta Diop de Dakar. L`exposition présidé par le ministre de la culture et du patrimoine, Abdoul Aziz Mbaye, a été l`occasion de replacer l`environnement et l`écologie au coeur des festivités de la biennale d`Art contemporain de Dakar.

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La biennale de Dakar (Dak`Art) 2014

"Les provocateurs", une des installations de Papa Samba Thiebault Oumar Diop, porte presque à elle toute seule l'esprit de son exposition à la résidence "Vives Voix" (Point E), un esprit fondé sur des interrogations et un questionnement artistique audacieux sur les deux extrêmes que sont la naissance et la mort et les rituels qui les habillent.

Dans cette pièce, Diop donne à voir la première séance d'explication entre le mort fraîchement enterré et les deux anges porteurs de questions d'identification : qui est ton Dieu ? Qui est ton prophète ? Quelle est ta religion ? Quel est ton livre saint ? Il s'aventure dans un univers couvert de mystères.

La proposition intitulée "Les provocateurs" résonne en écho à une première, image d'une femme enceinte installée sur une natte équivalent à la table de travail des salles d'accouchement. Papa Samba Thiebault Oumar Diop mêle dans la boule qui symbolise le ventre beaucoup de fer, de l'eau, des balles de ping-pong…

Entre ces deux installations, il y a la série de photos - dénommée "Le souffle des anges" - dont la disposition renseigne sur la claire option prise par son auteur de questionner les regards sur les rituels qui marquent les deux étapes que sont la naissance et la mort, mises en parallèle de manière à susciter une quête de sens.

Ce travail est le produit d'un "vécu pur", dit Pape Samba Thiebault Oumar Diop, relevant qu'il a été inspirée par la mort de son grand-père et la naissance de sa fille. Des événements qui l'ont conforté dans ce désir, longtemps muri, d'illustrer les similitudes entre les deux.

Sans être voyeur – même si on peut déceler une audace qui peut choquer des sensibilités peu habituées à ce genre de démarche – Diop témoigne et interroge les implications sociales, économiques, scientifiques, religieuses qui accompagnent l'être humain et sa famille.

De la prière mortuaire à l'image du baobab qui fleurit ou de la tombe qui se referme sur le disparu, on passe par des étapes-clés qui jalonnent le cours d'une vie : les prières qui accompagnent l'arrivée d'un nouvel être, l'auscultation du malade, l'échographie de la femme enceinte, le berceau et la tombe photographiés de l'intérieur, la toilette mortuaire et celle du nouveau-né.

C'est donc à une mise en parallèle originale qu'invite Pape Samba Thiebault Oumar Diop, diplômé en commerce travaillant à l'Agence pour la promotion de l'investissement et des grands travaux (APIX). La vidéo qu'il avait acquise pour ses études lui sert aujourd'hui de moyen d'expression artistique.

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