L’Afrique au cœur des « Pandora Papers ». Quarante-trois personnalités, notamment des élites politiques et des présidents en exercice, sont citées dans cette vaste enquête internationale. Accusés d’avoir dissimulés des fonds dans des sociétés « offshore », certains affirment que rien n’est illégal dans ces procédés. Depuis mardi 5 octobre, la Plateforme de protection des lanceurs d’alertes en Afrique (PPLAAF) est réunie à Dakar. L’avocat Henri Thulliez – qui dirige cet organisme créé en 2017 – considère que l’évasion fiscale ne fera qu’empirer en Afrique si rien n’est fait. Il est l’invité de Guillaume Thibault.
RFI : Êtes-vous surpris par ces nouvelles révélations ?
Henri Thulliez : Malheureusement, non, je ne suis pas surpris. Je pense que depuis quelques années, les pays offshore, les services financiers, l’opacité des transactions fleurissent. On trouve toujours de nouveau moyens de détourner les règles, les États, de détourner les autorités et parfois, on essaye de détourner l’opinion publique. Ce qui m’étonne peut-être, c’est la quantité, des informations, de voir que plus les leaks avancent, plus la quantité de documents est importante, plus le nombre de pays mêlés est important, et c’est ça que je trouve particulièrement inquiétant.... suite de l'article sur RFI