La Covid-19, les conflits et le changement climatique ont été identifiés comme les facteurs de risque pour les communautés les plus vulnérables lors de la 4e édition du Forum pour la résilience en Afrique.
Ouvert mardi dernier, le Forum pour la résilience en Afrique prend fin ce jeudi. L’évènement phare de la Banque africaine de développement (Bad) a réuni par visioconférence les gouvernements, la société civile, le secteur privé et les partenaires internationaux.
Durant les échanges, Amadou Hott, le ministre sénégalais de l’Économie, de la Planification et de la Coopération, a présenté « plusieurs réussites de son pays » dans la voie du développement : « Le Sénégal a adopté un cadre juridique prévoyant des partenariats public-privé souples et sûrs. La crise (de la Covid-19) nous rappelle la nécessité de réagencer nos priorités, de renforcer la protection sociale de nos populations et d’établir un développement plus endogène ».
Akinwumi Adesina, le président de la Bad, « a mis en évidence les travaux entrepris par l’institution en faveur des financements climatiques et de projets verts majeurs, dont le programme d’énergie solaire Desert to Power doté de 20 milliards de dollars pour fournir de l’énergie propre à 250 millions de personnes dans 11 pays du Sahel ».
Dans son allocution, le Nigérian a constaté que « dans toute l’Afrique, les dépenses croissantes en matière de défense et de sécurité prennent de plus en plus la place du financement du développement des services essentiels, tels que l’éducation, la santé, l’eau, l’assainissement et les logements abordables ».
A en croire M. Adesina, ce choix des gouvernants « compromet la résilience nécessaire dans le long terme qui permet de mieux rebondir » alors que « les défis multiformes de cette pandémie, l’insécurité et le changement climatique continuent d’avoir un impact particulièrement fort sur les jeunes hommes, les femmes et les enfants ».
À l’avenir, a affirmé le président de la Bad, la Banque travaillera en étroite collaboration avec ses pays membres régionaux sur le dossier des obligations indexées sur la sécurité dans le but de traiter les causes profondes de l’insécurité et de protéger les investissements ainsi que les moyens de subsistance.
Pour sa part, Moussa Faki Mahamat, le président de la Commission de l’Union africaine (UA), a soutenu que « la richesse des ressources naturelles et la solidarité historique du continent pourraient jeter les bases de sa résilience » à condition de tirer les enseignements de la crise sanitaire mondiale qui a mis à nu « les vulnérabilités » de l’Afrique qui a plus que jamais besoin d’ « une nouvelle vision ».
A travers le Forum de cette année, la Banque africaine de développement vise la dissémination de sa toute nouvelle stratégie en matière de lutte contre la fragilité et de renforcement de la résilience en Afrique pour la période 2022-2026.