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Hausse vertigineuse du pétrole et gaz: Vers une flambée des prix !
Publié le mercredi 29 septembre 2021  |  Sud Quotidien
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© Autre presse par DR
Les prix du carburant ont connu, au Sénégal, deux baisses successives
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La reprise économique est réelle, entrainant une flambée des prix du pétrole et du gaz. Des experts à la matière entrevoient une hausse vertigineuse à plus 100 dollars d’ici 2022. Une éventualité qui pourrait rendre difficile la situation des pays dits émergents comme le Sénégal, qui ne sont pas encore producteurs. Pour le moment, le gouvernement sénégalais n’a fait aucune communication là-dessus pour préparer l’opinion à d’éventuelles répercussions sur le marché local aux fins d’éviter la tension sociale déjà vive

L’économie mondiale repart, et cela se ressent par la tension réelle sur le marché des hydrocarbures. En cause, l’assouplissement des mesures de confinement et les forts niveaux de production des vaccins. A ce jour, le prix du baril de Brent a dépassé les 80 dollars contre 16 dollars tout au début du déclenchement de la crise sanitaire. Un niveau qu’il n’a d’ailleurs plus franchi depuis octobre 2018.

Même situation pour le gaz naturel dont le prix a grimpé à son niveau le plus haut depuis 2014, une résultante de la pénurie d’énergie constatée dans les pays industrialisés (Asie, Usa, Europe). Au même moment, les stocks du pétrole brut ont diminué et l’augmentation de la production de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et d’autres gros producteurs dont les Usa, la Russie n’ont pas suffi à modérer la hausse des matières premières qui impactent sur les coûts de production. Au rythme actuel des choses, tout porte à croire que le prix du baril de pétrole pourrait revenir à plus 100 dollars. Et ce, à des horizons plus ou moins non lointains. Déjà, au début de l’année, le baril sur le marché s’offrait à 65 dollars et aujourd’hui à plus de 80 dollars. Ce choc pétrolier connu en 2014 et en 2020, laisse planer une grande incertitude parce que c’est un marché assez cyclique, à l’image des matières premières.

Tout au début de ce 21ème siècle, il y a seulement 20 ans, le prix du baril était à moins de 10 dollars. Donc, tendanciellement selon une note de Bank of America, le prix du Brent pourrait franchir la barre des 100 dollars en 2022. Même analyse de l’offre et de la demande des produits pétroliers, faite par Jeremy Weir, patron du négociant Trafigura Beheer, tout comme le patron de Total, Patrick Pouyanné. Tous aperçoivent le prix du baril de pétrole revenir à 100 dollars dans un avenir très proche. Une telle flambée des produits pétroliers pourrait peser lourdement sur les économies émergentes comme la nôtre. Toutefois, croient savoir certains experts, il n’est pas à écarter sur le long terme que la demande commence à stagner, en raison de la transition énergétique avant de baisser.

LES USA ET L’IRAN DOIVENT BAISSER LES TENSIONS

Autres éléments et pas des moindres, c’est l’incertitude américaine, devenue la première puissance mondiale de pétrole. Si les compagnies américaines venaient à augmenter leurs productions, cela pourrait conduire à une déflation du prix du baril. Mieux encore, si les Etats-Unis arrivaient également à lever leurs sanctions contre l’Iran, celui-ci pourrait revoir à la hausse son potentiel de production de 1,5 baril par jour. Ce qui n’est pas négligeable. Car, représentant environ 2% de la production mondiale. La chute de tension pourrait faire baisser les coûts ou du moins à limiter la hausse, soutiennent des experts pétroliers.

LE GOUVERNEMENT DOIT COMMUNIQUER

Jusqu’ici, le gouvernement sénégalais ne s’est pas encore prononcé sur la question. Ce, en communiquant sur les tensions des produits pétroliers aux fins de préparer l’opinion sur d’éventuelles hausses sur lesdits produits et autres connexes. Une telle communication pourrait éviter de grandes tensions sociales dans le pays, déjà esseulé par la crise sanitaire. Pour le moment, il semble opter pour un silence assourdissant qui pourrait compromettre le crédit confiance. Donc, rendre trop complexe leur tâche, parce que nous sommes largement tributaires du marché mondial.
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