L'actualité politique, alimentée par moments par la source des prochaines locales prévues le 20 juin prochain, fait le menu des quotidiens parvenus ce samedi à l'APS.
De nombreux quotidiens continuent ainsi de s'intéresser aux activités de l'ancien président Abdoulaye Wade, de retour à Dakar en fin avril dernier, après un séjour de deux ans environ en France, consécutif à sa défaite au second tour de la présidentielle de mars 2012.
Depuis son arrivée au Sénégal, Me Wade semble avoir renoué avec la politique, consultant du monde en perspective d'une reprise en main du Parti démocratique sénégalaise (PDS), la formation qu'il a lancée dans les années 1970 et et qui l'a conduit au pouvoir en mars 2.000.
Il a également rendu visite à des leaders d'opinion, principalement des chefs religieux, entre deux critiques contre le pouvoir de son successeur Macky Sall, coupable selon lui d'une "chasse aux sorcières" visant ses proches, dont son fils Karim Wade, inculpé et placé sous mandat de dépôt dans le cadre de la traque des biens présumés mal acquis.
En attendant le procès de son fils et ex-ministre d'Etat, qui semble inéluctable selon des informations de presse, Me Wade s'occuperait parallèlement de la réorganisation de son parti, dont il demeure toujours par ailleurs le secrétaire général national.
Rewmi rapporte ainsi que l'ancien président "bénit Ousmane Ngom" pour sa succession à la tête du Parti démocratique sénégalais (PDS), une des forces majeures de l'opposition au régime de son prédécesseur Macky Sall.
"Me Abdoulaye Wade a créé hier (vendredi) la surprise", à l'occasion d'une visite à Ousmane Ngom, "un de ses lieutenants, présenté comme son potentiel successeur à la tête du parti démocratique sénégalais (PDS)", écrit ce journal.
Selon Rewmi quotidien, on en sait un peu plus sur les préférences du fondateur du PDS, dont certaines des déclarations conduisent à la Ousmane Ngom. "Ce que Ousmane Ngom connaît de moi, dit-il, même Karim Wade et Syndiléy Wade ne le savent pas".
"Nous lui devons tout, déclare pour sa part Ousmane Ngom, en parlant de son mentor dans des propos relayés par le quotidien L'As. Macky Sall doit avoir un autre comportement à son endroit. Il doit être un bouclier pour Abdoulaye Wade et tout faire pour préserver l'oeuvre de ce grand homme".
"Ousmane Ngom fond en larmes" et "réaffirme sa détermination de soutenir Me Wade jusqu'au bout. Il s'engage : +Je ne permettrai à personne de toucher à Me Wade. Je lui ai toujours servi de bouclier et je le serai éternellement+", peut-on lire dans les colonnes de L'Observateur.
Par contre, "Wade chasse Mamour Cissé de chez lui", rapporte La Tribune au sujet de l'ancien directeur de cabinet du prédécesseur de Macky Sall. M. Cissé était venu rendre visite une visite de courtoisie à Me Abdoulaye Wade, à en croire ce journal.
"Me Abdoulaye Wade en veut à certains de ses proches à qui il a du mal à cacher sa colère. Mamour Cissé en a fait les frais, hier, au domicile qui accueille l'ancien président, à Fann-Résidence", note le journal. "Wade éconduit'' son ancien ministre-conseiller, renchérit de son côté Le Quotidien.
Pour le reste, d'autres journaux, à l'image du Quotidien par exemple, relève que la Commission électorale nationale autonome (CENA) "invalide ses propos" le ministre de l'Aménagement du Territoires et des Collectivités locales, Me Omar Youm, au sujet de la liste non paritaire de Touba.
L'instance en charge du processus électoral déclarait dans un communiqué que Me Youm avait déjà assuré à Serigne Sidy Makhtar Mbacké, le khalife général de la confrérie des mourides dont Touba est la capitale, que sa liste n'avait pas à respecter la parité.
"La CENA revient sur les propos selon lesquels le khalife général des mourides aurait rapporté à sa délégation que Omar Youm lui aurait assuré que la liste de Touba n'a pas à respecter la parité. Elle s'excuse auprès du ministre qui, lui, l'accuse de +légèreté+ et de +discourtoisie+", écrit Le Quotidien.
"Le ministre Youm n'a jamais parlé de parité avec le Khalife, selon ses services" cités par le quotidien national Le Soleil. Une précision dont ne se contente pas le Mouvement pour le fédéralisme et la démocratie constitutionnels (MFDC). Aussi, Jean marie François Biagui, son leader, dénonce-t-il "le +mutisme+ de la classe politique" concernant cette liste non paritaire de Touba, signale Direct Info.
"La classe politique dans son ensemble adopte une neutralité positive et intelligente dans l'affaire de la liste sans femme mais avec cent hommes de la cité de Bamba. Cette donne, qui fait jaser certains acteurs de notre espace politique, mérite-t-elle tant de salive ?", s'interroge ensuite le Direct info dans son billet du jour.
Il répond dans la foulée pour lui-même et ses lecteurs, par un style plutôt allusif. "Toute loi ou jurisprudence qui tient compte des données sociologiques à même de garantir la stabilité est la bienvenue. Dans tous les cas, Touba a un statut spécial de fait".
Loin des sujets politiques, Sud Quotidien se fait l'écho du "Cri de détresse des paysans", pendant que Le Populaire s'emploie à évoquer une psychose liée à d'éventuels rapatriements massifs de Sénégalais établis en Espagne. Cette crainte se nourrit d'une convention judiciaire établie entre le Sénégal et l'Espagne.