Le Premier ministre Aminata Touré a salué, vendredi, le travail effectué sur la plateforme pétrolière de Sangomar Deep, un programme exécuté par la compagnie australienne Cairn, à près de 100 km au large de Dakar, en collaboration avec la Société pétrolière sénégalaise (PETROSEN). En visite, sur les lieux où elle a été transportée par hélicoptère, Aminata Touré, accompagnée du ministre de l’Energie Maïmouna Ndoye Seck, et du directeur général de la PETROSEN Mamadou Faye, a encouragé l’équipe sur place, tout en souhaitant qu’à terme, les recherches soient positives.
‘’C’est un long processus pour une recherche pétrolière mais l’optimisme est envisagé’’, a dit le Premier ministre avant de féliciter la PETROSEN qui a pu mettre en œuvre ce partenariat. Pour elle, ''le Sénégal le mérite comme pays car, cela nous mettra sur la rampe du développement tout en continuant à travailler, le temps que la recherche continue à se faire’’. La délégation a visité la plateforme de forage appelé ‘’Cajun Express’’ de Transocean. Celle-ci a démarré ses opérations de forage au Sénégal en avril 2014.
‘’Le forage s’effectuera sur cet appareil situé dans l’océan dont l’équipage compte quelque 13 personnes qui travaillent par système de rotation’’, a expliqué le directeur général de PETROSEN. Cairn est en train d’exécuter un programme de forage de deux puits. Le premier puits d’exploration, Fan-1, est un forage offshore. Le premier du genre au Sénégal en 20 ans. Il est également le tout premier offshore d’une profondeur supérieure à 1000 Km, a explique Mamadou Faye.
''L’installation de ce forage nécessite une étude géologique. Le contrat a té signé en 2004 entre l’Etat et les compagnies pétrolières. Depuis le début, nous avons réalisé des études géologiques et géophysiques qui ont permis de définir des zones favorables pour implanter le forage’’, a dit M. Faye. Il a ajouté que les équipements (appareil de forage, bateaux entre autres), font près de 15 millions de dollars par jour (500 000 millions de francs CFA).
‘’Pour arriver à de tels investissements, il faut des moyens, car de telles opérations peuvent être des risques, parce que les probabilités de succès dépendent surtout des données géologiques que nous évaluons avant l’implantation du forage’’, a relevé l’ingénieur. Selon Mamadou Faye, ''tout dépend de la taille des réserves et des données géologiques mais aussi des réservoirs, des structures et des couvertures''.
'’Ces paramètres nous permettent de définir l’emplacement de forage avec le maximum de probabilité’’ a-t-il fait savoir, ajoutant que seul le forage permet de déterminer l’existence d’hydrocarbures ou pas. ''Les puits d’exploration sont forés pour évaluer la présence d’hydrocarbures. L’étape de l’exploration n’indique pas automatiquement la découverte du pétrole car des risques existent'', a-t-il encore dit.
‘’Même si une découverte est faite, un travail supplémentaire considérable serait nécessaire pour définir ce que l’on appelle les délimitations du champ et ensuite le programme de développement’’, a précisé M. Faye. Il a indiqué que ce programme de forage est prévu pour quatre à six mois sur les deux sites de Sangomar Deep.