Le ministre de la Décentralisation et des Collectivités locales, Oumar Youm, ‘’n’a jamais abordé la question de la parité lors de son entretien avec le vénéré khalife général des mourides’’, indique son service de communication, dans un communiqué transmis à l’APS, vendredi.
La même source précise que ‘’les propos qui lui ont été prêtés’’ par la Commission électorale nationale autonome (CENA), dans son communiqué, ‘’ne peuvent valablement se substituer ni à la loi, encore moins empêcher à cette instance d’accomplir sa mission, en application des dispositions législatives et réglementaires en vigueur’’.
‘’Le paragraphe y afférent contenu dans le communiqué rectificatif, différent des déclarations prêtées au ministre dans le premier communiqué, est la preuve que ce dernier n’est nullement impliqué dans cette affaire’’, ajoute le texte.
Dans un premier communiqué rendu public vendredi, la CENA écrivait : ‘’Au cours des échanges, le khalife général de Touba a précisé à la Délégation de la CENA que le gouvernement en la personne du ministre en charge des Collectivités locales avait solennellement déclaré lors d’une visite sur place que la liste de Touba Mosquée n’avait pas à respecter la loi sur la parité’’.
’En tout état de cause, il n’était pas question pour le khalife général de proposer au vote une liste sur laquelle figureraient des femmes, a conclu l’autorité religieuse à l’endroit de la délégation de la CENA’’, selon la même source.
Vendredi, l’organe de supervision et de contrôle des élections a dû y apporter ‘’un rectificatif’’ en affirmant : ‘’Au cours des échanges, le khalife général de Touba a informé la délégation de la CENA qu’il a eu à préciser au gouvernement en la personne du ministre en charge des Collectivités locales +la volonté inébranlable de Touba de ne jamais appliquer cette règle de la parité homme-femme+ (Rapport de la délégation du 12 mai 2014)’’.