Invitée par Dakar à enquêter sur le Falcon supposé appartenir à karim Wade, la police judiciaire française a pu reconstituer le pedigree de l’appareil. Attachez vos ceintures !
En consultant le fichier de la Direction générale del’aviation civile (DGAC), la police judiciaire française a retracé la vie du Falcon 50 censé appartenir à karim Wade, dans le cadre de l’enquête sur les supposés biens mal acquis dont le fils de l’ex-président Abdoulaye Wade serait le propriétaire. Selon nos informations, ce Falcon F-GUAJ, dont le lieu d’attache est l’aéroport Paris-Le Bourget, a été commandé en juin 1985 par la société italienne Servizi Aerei, qui l’a réceptionné à sa sortie d’usine, en mai 1987, sous l’immatriculation I-SNAB. Racheté début 2004 par son constructeur Dassault, l’appareil a été ensuite loué à la société Aero Service Executive sous une nouvelle immatriculation. Racheté auprès de Dassault par Natexis Lease SA en juillet 2004, l’appareil a été maintenu en leasing auprès d’Aero Services Executive jusqu’en juillet 2006, avant d’être loué par Aero CharterDarta. En novembre 2011, il a été cédé à la société Vectea SA, qui l’a revendu en mars 2012 à Isirus SA, son actuel propriétaire. Immatriculé F-HISI en mai 2012, l’avion a de nouveau fait l’objet d’une location à Aero Charter Darta de mai 2012 à mai 2013 et, depuis lors, à Aero Vision, son actuel exploitant. Au terme de l’enquête préliminaire, la police judiciaire française affirme n’avoir trouvé « aucune occurrence » entre le Falcon 50 et les dénommés Karim Wade et l’homme d’affaires sénégalo-libanais Abbas Jaber, suspecté d’avoir été un prête-nom. Elle pointe en revanche l’existence d’un Cessna 172Skyhawk immatriculé F-GSAJ dont elle attribue la propriété au patron du groupe Geocoton. L’aéroport d’attache de ce monomoteur de quatre places est Toussus-le-Noble, commune située à une vingtaine de kilomètres à l’ouest de Paris.